Publié le 6 Feb 2020 - 18:32
RAPPORT COUR DES COMPTES SUR LE CICES

Cheikh Ndiaye confirme les auditeurs 

 

Epinglé par le dernier rapport de la Cour des comptes, le directeur général du Cices, Cheikh Ndiaye, s’est prêté, hier, à une séance d’explication. Il n’a pas manqué de dénoncer une mauvaise lecture des conclusions des auditeurs par la presse.

 

Le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) n’a pas mis beaucoup de temps pour réagir, suite à la publication du dernier rapport de la Cour des comptes qui l’a épinglé. Cheikh Ndiaye, qui a fait face à la presse, hier à Dakar, a balayé d’un revers de la main certaines accusations. Même s’il confirme les montants avancés par les auditeurs concernant le désherbage de l’enceinte du Cices et le vidange des fosses septiques, il soutient tout de même qu’ils s’étendent sur des années de gestion.

Ainsi, sur le désherbage du Cices qui s’élève, d’après le rapport de la Cour des comptes, à 78 millions de F CFA, Cheikh Ndiaye explique que le terme recouvre plusieurs activités. Il s’agit, d’après lui, ‘’du curage du canal à ciel ouvert, de l’élagage des arbres dans l’enceinte du Centre international d’échange de Dakar (CIED) et l’évacuation des ordures vers le dépôt de Mbeubeuss’’.

Par conséquent, il pense qu'on ne doit pas simplifier le terme et se limiter uniquement au sens d'enlever des herbes. ‘’C'est un travail qui mobilise 150 personnes au minimum. On le fait à un mois de la Fidak, grâce à la rentrée d’argent. Cette somme est à rapporter en six foires sur une période de cinq ans et non en une seule édition’’, précise M. Ndiaye.

Pour la location du groupe électrogène, le DG du Cices fait savoir qu’on a annoncé un montant de 119 379 078 F CFA pour deux semaines, alors que, dit-il, cette somme couvre une période de 4 ans. ‘’Pour cette rubrique, il faut noter une erreur de lecture. Le rapport a clairement mentionné, dans sa page 259, la période de contrôle allant de 2011 à 2015 pour six Fidak, car il y a eu deux éditions en 2011…’’, rectifie-t-il.

‘’L’Etat ne respecte pas ses engagements’’

Toujours dans le registre des précisions, Cheikh Ndiaye n’a pas manqué de revenir sur le cas du prestataire externe de la foire pour les besoins du recouvrement des créances litigieuses, alors que, souligne le rapport, le Centre international du commerce extérieur dispose d’un bureau pour cette mission.

Cependant, pour le DG du Cices, dire que sa structure dispose d’un service de recouvrement n’est pas avéré.  ‘’Que je sache, je ne connais qu’une seule personne qui effectue ce travail actuellement ; on ne peut pas parler de service. Et la créance du Cices est tellement lourde et diversifiée qu’une seule personne ne peut pas faire ce travail. C’est ce manquement qui nous a poussé à faire recours à d’autres. Et cette démarche a été très efficace’’, renseigne l’édile de Lambaye.

Un ensemble de précisions que Cheikh Ndiaye a apporté devant l’opinion nationale avant de revenir sur la gestion du Cices. A l’en croire, l’Etat ne respecte plus ses engagements par rapport à cette structure, ce qui n’est pas sans conséquence sur son fonctionnement. Il s’agit, en effet, d’après lui, des gros œuvres dans les réhabilitations et les constructions. ‘’Si l’Etat avait pris en charge les gros travaux qui lui sont dévolus, le Cices aurait enregistré beaucoup d’économies qui lui permettraient d’acheter des groupes électrogènes. (…) On pouvait éviter le désherbage en faisant du dallage des 19 ha au Cices (…). Mais également éviter les vidanges en connectant le Cices à l’égout avec des travaux qui s’estimeraient à 200 millions’’, fait remarquer Cheikh Ndiaye.

Il renseigne, cependant, que malgré ‘’l’absence’’ de l’Etat, sa structure essaye de tirer son épingle du jeu. Le DG rappelle, à ce propos, qu’en 2012, le Cices vivait une tension de trésorière très forte, avec des coupures d'eau et d’électricité. Aujourd’hui, rassure Cheikh Ndiaye, ces problèmes sont un mauvais souvenir et la structure est à jour sur tous les plans.

HABIBATOU TRAORE

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