Les résultats du prélèvement attendus aujourd’hui
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Prudence ! C’est tout ce que recherche le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans la lutte contre l’épidémie du Covid-19. Toute information reçue est traitée avec précaution par le département géré par le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. C’est le cas sur la mort suspecte, hier, d’un homme de race blanche à Tambacounda, soulevée par un patron de presse.
Car, selon le ministre qui a rencontré, hier, les patrons de presse, si on se permettait, aujourd’hui, dans ce contexte, de dire que tous les étrangers qui décèdent sont atteints du coronavirus, cela va être une catastrophe. ‘’Il y a eu effectivement un homme de race blanche qui est décédé à Tambacounda. Par prudence, parce que nous travaillons toujours sur l’hypothèse pessimiste, parce que quand on gère une épidémie, la philosophie qu’on doit avoir est qu’il faut être pessimiste, on s’est dit : prélevons, vérifions, avant de donner l’information. Les prélèvements sont faits, les résultats sont attendus demain (aujourd’hui)’’, informe Diouf Sarr.
S’agissant de la question des évènements publics soulevés par les patrons de presse, il précise que son département fait confiance au Comité national de gestion des épidémies qui est multisectoriel. Si, dit-il, après réunion, il donne une conclusion disant qu’il faut que le Sénégal arrête l’ensemble des évènements, ‘’nous allons poser le problème et prendre une décision dans ce sens. Mais le comité, qui est chargé techniquement et scientifiquement de gérer la question, ne nous a pas encore fait cette recommandation. Nous ne voulons pas prendre des décisions qui ne soient pas basées sur un avis d’experts. C’est pourquoi nous voulons être cohérents et assez scientifiques dans notre approche de gestion de cette épidémie’’, précise Abdoulaye Diouf Sarr.
En outre, le ministre informe qu’un contrôle sera fait demain sur les trois patients qui sont au Service des maladies infectieuses et tropicales, pour voir s’il y aura une surprise agréable, comme pour le premier cas guéri.
Par ailleurs, le ministre de la Santé souligne que la lutte contre cette maladie n’est pas l’apanage du secteur de la Santé encore moins celui du gouvernement. Il faut une approche multisectorielle et inclusive pour lutter contre cette maladie qui a fini par installer la peur et la psychose dans le monde. ‘’’Nous devons faire front, pour renforcer la sensibilisation et barrer la route à la rumeur et aux fausses informations. Nous comptons nouer un partenariat avec les médias pour une bonne lutte contre cette épidémie. Il faut un plaidoyer fort pour convaincre la communauté. Il faut l’annulation ou la guerre contre les rumeurs et les idées fausses. Nous comptons sur vous pour régler cette équation qui peut impacter dans notre stratégie de lutte contre la maladie’’, demande M. Sarr.
Prenant la parole, le président du patronat de la presse, Mamadou Ibra Kane, a dit la disponibilité de la presse à collaborer avec le MSAS. ‘’Nous avons gagné une bataille, avec le patient zéro qui est guéri. Nous sommes sûrs de notre système de santé. Mais il nous faut la vulgarisation qu’il faut pour se prémunir, mais aussi connaitre les mesures à prendre dans les entreprises et les familles’’.
VIVIANE DIATTA