Les écoles font peau neuve
A Pikine-Nord, toutes les dispositions sont prises pour un démarrage effectif des cours. Le Service civique national, les parents d’élèves et les autorités locales participent au nettoiement des écoles.
A l’école Elimane Ndiaye de Pikine, le Service civique national est présent. Il procède au nettoyage de la cour de l’école. Munis de râteaux, de pelles et de brouettes, des jeunes hommes et femmes, dans leur tee-shirt blanc à l’effigie du Service civique national, casquettes bien vissées, s’activent au désherbage. L’adjoint-chef du Service civique national, Pathé Sarr informe qu’ils sont en partenariat avec la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) pour nettoyer certaines écoles. Le lancement a eu lieu le 8 novembre à l’école Thiaroye Gare 1B.
‘’Nous sommes là depuis 9 h. Nous comptons arrêter à 14 h. Nous avons nettoyé l’extérieur de l’école Elimane Ndiaye. Tout ce qui est ordure a été débarrassé’’, dit-il. Les activités vont se poursuivre à Thiaroye Gare 1B, Sam 3 et à Rufisque.
Le directeur de l'école Elimane Ndiaye A, Babacar Diène, reçoit les parents d’élèves devant son bureau. ‘’La cour commence à avoir un autre visage. Les classes étaient extrêmement sales ; on a commencé à les nettoyer. Pour le moment, nous sommes satisfaits, mais ça reste à faire'', constate-t-il. Cette école a été inondée et les images ont fait l’objet de publication sur les réseaux sociaux. La trésorière de l'association des parents d'élèves, Awa Bocoum, présente aux activités de nettoiement, se montre aussi satisfaite. L’école, dit-elle, retrouve des couleurs grâce à l'appui financier du maire de Pikine-Nord, Amadou Diarra, et des parents d'élèves. Ces derniers, poursuit-elle, comptent participer à la sensibilisation, afin d'impliquer la communauté à la lutte contre la Covid. Ils comptent profiter de la période des inscriptions pour conscientiser chacun au respect des gestes barrières.
‘’Le respect de la distanciation ne sera pas possible pour l’instant, par rapport au protocole’’
Ailleurs, le directeur d'école Elimane Ndiaye B, Lamine Badji, entouré d’enseignants et de parents d’élèves qui viennent soit demander des informations ou récupérer les notes de leurs enfants, annonce que les préparatifs vont bon train. ‘’Le travail n'est pas encore terminé. Les associations sportives et culturelles étaient passées ; elles vont repasser. De même que le Service civique national. Nous sommes pour le moment très satisfaits. Nous avons vraiment l'espoir d'ouvrir le 12 et commencer les enseignements-apprentissages, le même jour. D'habitude, c'était le maire qui agissait. Mais cette année, la Cosydep est venue en appui'', dit-il. Monsieur Badji signale que le maire Amadou Diarra a promis de mettre à leur niveau un dispositif important. Mais pour le moment, seul le matériel de nettoyage a été réceptionné ainsi que les détergents.
L’appel lancé, poursuit-il, est de dire aux parents que la maladie est toujours là, qu’il faut porter le masque. Toutefois, laisse-t-il entendre, le respect de la distanciation physique sera impossible. ‘’On nous demande de recruter jusqu’à 60 élèves et on nous demande de continuer à recruter encore. Nous allons procéder comme d’habitude. Dans les classes, le respect de la distanciation ne sera pas possible’’, dit-il. L'école comptait 350 élèves, lors de l'année scolaire 2019-2020.
‘’Nous sommes dans la logique de faire du ‘’ubi tey, jang tey’’
Inspecteur de l’enseignement élémentaire, secrétaire général de l’Inspection de l’éducation et de la formation (IEF) de Pikine, Makhtar Guèye révèle que le protocole de sécurité sanitaire mis en place par les autorités sanitaires demande de doter suffisamment en masques les élèves, à raison de trois lavables par personne. Les élèves, les enseignants, le personnel administratif et les techniciens de surface sont concernés. Il est aussi demandé aux différents acteurs de porter obligatoirement un masque en tissus normé, de définir aussi un circuit d’entrée et de sortie prenant en charge la distanciation physique.
‘’On ne voudrait pas, dans le cadre de cette reprise, qu’il y ait une recrudescence ou bien une autre vague de contaminations. Il sera important de prévenir et de contrôler l’infection dans les établissements. Les salles de classe qui doivent accueillir les différents acteurs, les enseignants et les élèves, doivent être aérées’’.
De plus, il sera question de mettre en place un dispositif de lavage des mains de format petit modèle, pour deux classes. Pour les grands modèles, un sera mis à la disposition de cent élèves. Les salles de classe doivent être nettoyées tous les jours, avec le passage systématique d’un chiffon imbibé de solution chlorée à 0,5 %, après nettoyage habituel sur tout endroit susceptible d’être touché par la main de l’élève (tables-bancs, poignées des portes, rampes d’escaliers).
Selon M. Guèye, toutes les dispositions sont prises et les écoles sont déjà dans les dispositions d’accueillir les acteurs. Il déclare qu’il y a assez de masques, de termo-flashs, conformément au protocole de sécurité sanitaire. Il assure que le matériel est sur place, que tous les réglages seront faits avant la rentrée et qu’ils pourront compléter au besoin là où il y aura un manque.
Le personnel enseignant, dit-il, est suffisamment présent à hauteur de 97 %. ‘’On n’attend que les élèves pour démarrer les enseignements-apprentissages le 12 (novembre). Nous sommes dans la logique de faire du ‘ubi tey, jang tey’. On compte sur la participation des parents’’, dit-il.
Pour lui, la situation est acceptable sur tous les plans, car des visites ont permis de faire le point dans les écoles. ‘’Toutes les écoles sont au point d’accueillir les élèves’’, rassure l’inspecteur de l’éducation et de la formation Makhtar Guèye.
AIDA DIENE