Les commerçants promettent un approvisionnement correct du marché
Il n’y aura pas de pénurie de denrées de première nécessité, pour la célébration du Magal de Touba. L’assurance a été donnée par les commerçants et les services du ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (PME) à l’issue d’une réunion sur la situation du marché tenue, hier, à Diamniadio.
Malgré la hausse des prix de certaines denrées notée ces derniers mois, il n’y aura pas de problème d’approvisionnement du marché pendant la célébration du Magal de Touba. C’est ce qu’ont soutenu les commerçants et le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, hier, à l’issue d’une réunion sur la situation du marché tenue à Diamniadio. ‘’Le grand Magal de Touba mobilise, en matière de ressources et de besoins, une importante quantité de produits qui doivent être disponibles. Nous avons planché, aujourd’hui, sur l’approvisionnement correct en riz, en huile, en sucre, en lait, en pomme de terre, etc. Sur l’ensemble de ces spéculations, nous avons évalué les stocks disponibles ainsi que les commandes qui doivent nous venir aussi bien de l’importation qu’au niveau d’industriels locaux. Sur le riz, nous avons vu que le stock actuel couvre une période de trois mois’’, indique le DCI.
Cependant, Oumar Diallo reconnait que pour le riz, il existe une difficulté, notamment avec le riz américain qui est rare à trouver sur le marché. ‘’Il n’y a que deux importateurs qui en disposent actuellement. Parce que ces derniers rencontrent des problèmes de transport à l’international avec les bateaux. Ils font aussi face à la hausse des prix sur le marché international. Mais pour le riz ordinaire, il y a 2 279 t et la majeure partie est achetée par les commerçants de Touba. Pour la facilitation des commandes, la tutelle a fait des efforts, en suivant au jour le jour les commandes qui ont été déclarées au niveau de nos services’’, dit-il.
Sur ce point, le représentant des importateurs, Mouhamed Ndiaye, a fait savoir qu’actuellement, ils ont 5 000 t disponibles et le 5 octobre prochain, ils doivent réceptionner 9 000 t. ‘’Actuellement, le riz indien coûte trop cher au niveau mondial. Ce qui est un problème. Il y a une hausse de 65 000 F CFA sur la tonne. Ce qui fait qu’il est difficile de l’avoir et c’est ce qui justifie le fait que le riz ordinaire est à 16 000 F CFA le sac de 50 kg. Le riz parfumé est vendu chez les grossistes à 18 300 F CFA. Certains commerçants ont des stocks de riz américain disponible, mais le souci c’est que le processus d’écoulement sur le marché prend trop de temps. C’est pourquoi on a décidé de ne commercialiser que le riz indien’’, relève M. Ndiaye.
Concernant l’huile, le directeur commercial de la Sonacos a affirmé qu’elle sera disponible. ‘’Au niveau de la Sonacos, nous avons pris des dispositions pour approvisionner le marché. Nous avons actuellement un stock de 5 000 t et nous attendons 10 000 t le 20 septembre prochain et le 27 du même mois, 3 000 t. Ce qui fait un total de 13 000 t. En début octobre aussi, nous attendons également 5 000 t. A Touba, nous avons deux clients qui ont des stocks d’environ 10 000 t. A l’usine, nous avons aussi un stock de 2 000 t. L’huile occupe une place importante dans le panier de la ménagère. Et à l’international, les prix ont flambé. Il y a certes une bonne production de l’huile de palme, mais vu la conjoncture actuelle, les pays producteurs approvisionnent d’abord leur marché local avant d’exporter. Avec les perturbations sur le marché, les coûts de production sont devenus insupportables. Au niveau de la Sonacos, pour les besoins du Magal, nous n’avons aucune marge bénéficiaire. Donc, nous plaidons pour la baisse ou la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits de douane sur l’huile’’, souligne Moustapha Camara.
Sur le sucre, d’après M. Diallo, ils ont un stock qui leur permet de dire qu’il y a une disponibilité de consommation sur une période de deux mois et demi. ‘’Nous avons eu des remontées qu’il y aurait des difficultés sur la disponibilité du sucre. Mais avec les assurances qui nous ont été données aussi bien par la CSS que les importateurs de sucre, nous sommes dans les cordes pour pouvoir satisfaire les besoins du Magal. Parce que nous avons une importante quantité qui est en train d’être dédouanée au port et déjà avec les 12 000 t qui ont été mises sur le marché, ainsi que les 18 000 t qui sont disponibles au niveau de la CSS, nous avons 30 000 t et sur cette quantité, Touba n’en a besoin que de 4 000 t’’, ajoute-t-il.
A ce propos, la représentante de la CSS à cette occasion a rassuré que la Compagnie sucrière sénégalaise est ‘’prête’’ à livrer le sucre pour les besoins du Magal. ‘’On a 18 000 t disponibles et 12 000 en cours. Le prix n’a pas changé. Il y a une commande de 695 t pour Touba, alors qu’actuellement, nous n’avons que 40 t à la CSS qu’on doit livrer à Touba. Ce qui veut dire que le reste de la commande sera complété avec le sucre importé. Mais nous savons que Touba est actuellement la priorité’’, confie-t-elle.
Le directeur de l’ARM nie la ‘’mauvaise qualité’’ de la pomme de terre
Interpellé sur la qualité de la pomme de terre stockée dans les chambres froides et commercialisée sur le marché local, le nouveau directeur général de l'Agence de régulation des marchés (ARM) a soutenu qu’un défaut de qualité n’a été signalé depuis juin. ‘’Depuis le 31 janvier 2020, nous sommes dans une période de gel de l’importation de la pomme de terre. Celui de l’oignon a été levé le vendredi 10 septembre dernier. Nous avons actuellement 20 175 t qui sont disponibles dans les chambres froides dont 650 t à Dakar et le reste à Mbane. Touba a besoin de 4 300 t pour le Magal. Du 1er juin à ce jour, c’est la pomme de terre sortie des chambres froides qui est commercialisée et l’industriel qui le commercialise a vendu à peu près 42 000 t. Au mois de juin, il faisait plus chaud qu’actuellement. Le produit était vendu à Touba et personne n’a reçu aucune revendication sur la qualité du produit. C’est pourquoi nous allons travailler avec la Direction du commerce intérieur, nos chefs d’antenne et l’ensemble de nos services pour que le ravitaillement soit assuré par l’industriel et que Touba soit la priorité’’, défend Amadou Abdoul Sy.
Ainsi, le responsable du commerce intérieur appelle les fournisseurs à veiller à livrer tôt les produits nécessaires pour le Magal. ‘’On ne peut pas attendre à trois jours de l’évènement pour faire entrer de la marchandise à Touba. Parce que la mobilité à Touba pose problème pendant cette période, même pour les motos. Il faut que, dès à présent, que les commandes soient répertoriées au sein de la commission et qu’elles soient suivies correctement. Ceci pour que nos services puissent régler les éventuels problèmes pour faciliter le travail. On peut le faire avec l’huile, le riz, le sucre, etc. Pour la disponibilité des produits, tous les commerçants ont confirmé qu’il n’y a pas de pénurie sur le marché. Mais s’ils ne sont pas accessibles pour les ménages, cela pose problème. Il faut accélérer le processus de distribution’’, lance M. Diallo.
MARIAMA DIEME