Dame Diop porte le cas du Sénégal en exemple
En Afrique, la formation professionnelle et technique fait partie des parents pauvres, dans le cadre des financements octroyés aux différents secteurs d’activité. Toutefois, selon le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, le cas du Sénégal doit être vulgarisé pour permettre aux pays de l’Afrique de le suivre. Il présidait la cérémonie d’ouverture d’un atelier de partage qui se déroule à Saly Portudal, sur ’’Les modes alternatifs de financement de la formation professionnelle en Afrique face aux défis du futur’’.
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion est fier des actions menées par le gouvernement pour le financement de son département. Il estime que cet exemple est à montrer aux autres pays membres du RAFPRO (Réseau africain des institutions et Fonds de formation professionnelle). ‘’L’exemple du Sénégal doit faire tache d’huile dans les autres pays membres du RAFPRO où la taxe de formation sert encore très peu le financement de la formation professionnelle’’, déclare Dame Diop. Qui renseigne que ‘’l’Etat injecte par année en moyenne sur la période 2015-2021, près de 30 milliards de francs CFA pour le financement du programme de développement de la formation professionnelle et technique, compte non tenu de l’apport des partenaires techniques et financiers et du secteur privé national’’.
Selon lui, ‘’la diversification des sources de financement et la recherche de dispositifs innovants et alternatifs de financement deviennent des impératifs pour répondre efficacement aux besoins de qualification des populations qui constitue un élément déterminant dans le processus de développement économique et social de nos pays’’.
D’ailleurs, il souligne que ‘’les fonds de financement de la formation professionnelle et technique en Afrique ont un rôle crucial à jouer dans le financement et la recherche de ressources additionnelles nécessaires’’.
Toutefois, précise-t-il, ‘’ils ne disposent pas, pour la grande majorité, des ressources financières nécessaires, car la taxe de la formation qui les abonde pour la plupart n’est que partiellement reversée et souvent à des proportions très faibles’’. C’est pour cette raison que les systèmes de formation professionnelle et technique de la plupart des pays africains au sud du Sahara sont confrontés à des déficits relativement importants de ressources financières pour accompagner correctement la mise en œuvre de leurs politiques de développement des compétences techniques et professionnelles.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)