Publié le 21 Dec 2021 - 20:11
VALIDATION DE LA LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE

Le MEDD décline ses axes et programmes pour 2021-2025  

 

La Lettre de politique sectorielle du ministère de l’Environnement et du Développent durable (MEDD) est à adopter pour la période 2021-2025.  

 
 
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable a présidé, hier, l’atelier national de validation de la Lettre de politique du secteur pour la période 2021-2025. C’est, d’après Abdou Karim Sall, l’aboutissement d’un long processus d’échanges avec les principaux acteurs et de co-construction du cadre de pilotage, à court et moyen terme, des orientations nationales en matière de protection de l’environnement et de développement durable.
 
Ainsi, cette nouvelle lettre, poursuit-il, aura pour but d’améliorer davantage le cadre de pilotage de la politique environnementale et la cohérence dans sa dynamique.  
 
Pour ce quinquennat, la présente lettre se décline en trois axes stratégiques opérationnalisés via quatre programmes, à savoir : trois programmes métier et un programme support. Le premier concerne la lutte contre la déforestation et la dégradation des terres, alors que le deuxième cible la conservation de la biodiversité, la gestion des aires protégées et des zones humides.  Le troisième est axé sur la lutte contre les pollutions, nuisances et effets néfastes des changements climatiques. Pendant ce temps, le quatrième programme tourne autour du pilotage, de la coordination et de la gestion administrative.  
 
‘’Cet ensemble constitue la trame de la politique environnementale pour les cinq prochaines années que nous souhaitons mettre en œuvre avec tous les acteurs. Pour cela, nous savons d’ores et déjà que nos ambitions restent grandes face aux défis à relever, surtout en cette période marquée par la persistance de la pandémie à coronavirus et la rareté des ressources financières’’, a souligné Abdou Karim Sall.
 
Il estime cependant que gérer durablement l’environnement et les ressources naturelles reste une condition qui s’impose dans le contexte mondial actuel. A ses yeux, il demeure nécessaire à suivre pour faire en sorte que la production des biens et services tienne compte des capacités de la nature à se reconstituer. ‘’Dans ce cadre, le président de la République a balisé le chemin par des mesures fortes pour infléchir la tendance négative, à travers, entre autres, le classement successif de 12 nouvelles aires marines protégées, de la réserve naturelle urbaine de la grande Niaye de Pikine, de neuf nouvelles forêts dans les régions et de l’érection d’un parc forestier urbain sur le site de l’aéroport de Yoff. A cela s’ajoutent la validation de la contribution déterminée au niveau national, la création d’un Grand Prix du président de la République pour le reboisement et la protection de l’environnement doté d’une enveloppe de 30 millions F CFA, ainsi que le projet de structuration du PSE vert’’.  
 
Parallèlement, les nouvelles orientations stratégiques identifiées dans ce processus qui a abouti à la validation de la lettre, ont reposé, d’après le ministre de l’Environnement, la question de la problématique globale de développement. Elles ont, à ce propos, mis en lumière certaines contraintes fondamentales d’origine climatique et anthropique qui caractérisent le secteur. Ces dernières ont, entre autres, pour noms ‘’la baisse continue des superficies forestières malgré les compensations apportées par les actions de reforestation, le pillage des forêts, notamment le long des frontières Sud, du fait du trafic des espèces telles que le vène, le dimb et le caïlcédrat, prisées par l’industrie du meuble, la récurrence des feux de brousse et du braconnage, la menace de disparition de certaines espèces de la faune sauvage (au moins 10 sur les 400 espèces de poissons, 38 sur les 100 espèces de reptiles, 14 sur les 192 espèces de mammifères recensées) , la dégradation des sols, des zones humides et des autres types d’habitats naturels, la dégradation des ressources marines et côtières, la concentration des polluants dans les zones urbaines et périurbaines’’.  
 
Abdou Karim Sall indique d’ailleurs, dans son discours d’ouverture, que c’est à partir d’un diagnostic assez large de la situation actuelle que la Lettre de politique du secteur de l’environnement et du développement durable 2021-2025 a identifié des chantiers prioritaires en matière de résolution des problèmes persistants, des questions émergentes et ré-émergentes.  
 
‘’Elle a, pour ce faire, ciblé des passerelles intersectorielles à mettre en place, mais surtout a mis en exergue la nécessité d’une veille écologique sur toutes les actions à fort impact environnemental, en vue de guider les décisions politiques et prévenir les risques majeurs’’, renseigne le MEDD.
 
Selon Abdou Karim Sall, il est prévu, à travers la vision définie à l’horizon 2035, un objectif global qui intègre une résilience écologique et climatique compatible avec la transformation structurelle de notre économie.    
 
Le ministre n’a pas cependant omis, dans sa déclaration, de solliciter l’engagement et l’accompagnement constants dans la mise en œuvre de la politique environnementale des institutions comme les ministères sectoriels, l’Assemblée nationale, le Conseil économique, social et environnemental, le Haut conseil des collectivités territoriales ainsi que les partenaires techniques et financiers, la société civile et les populations, pour leur engagement et accompagnement constant.  
 
HABIBATOU TRAORE  

 

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