Publié le 15 Mar 2023 - 17:10
ÉTUDE SUR LES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES

Les femmes logées à la mauvaise enseigne

 

Un forum de partage, d’échange et de validation des résultats du rapport de suivi des exploitations familiales a été tenu par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) de Tambacounda. Les difficultés rencontrées par les femmes cheffes d’exploitations familiales (EF) ont été débattues par les organisations de productions.

 

Grâce au projet GCP/SEN/069/GAF qui vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des exploitations familiales (EF), un forum de partage, d’échange et de validation des résultats du rapport de suivi des exploitations familiales a été organisé à Tambacounda par l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (Aprovag) et la Fédération Yaakaar Niani Wulli (FYNW).

En effet, l’objectif de ce forum a été de partager et d’échanger sur les résultats  du rapport de suivi des EF des deux organisations de producteurs (OP). Au total, ce sont 246 EF d’Aprovag et 237 EF de la FYNW qui ont été concernées par l’étude.

Il en ressort que la plus grande proportion d’exploitations familiales dirigées par les femmes est dans une situation d’insécurité. Des études antérieures réalisées par le CNCR ont montré que les femmes cheffes d’EF, si elles ne sont pas désavantagées du point de vue foncier, peuvent l’être sur le plan de l’accès aux facteurs techniques et de la maitrise de la main-d’œuvre. C’est pourquoi la présidente des Groupements de promotions féminines (GPF), Raby Cissé, est revenue sur les difficultés rencontrées par ses membres dans la production agricole.

Selon elle, le premier facteur bloquant concerne le foncier. Madame Cissé estime que les femmes n’ont pas accès aux terres cultivables. ‘’Le véritable problème des femmes, qu’on le dise ou pas, reste le foncier. Nous ne disposons que de petits lopins de terre pour cultiver’’, constate-t-elle. Elles manquent également d’équipements agricoles et d’unités de transformation.

Néanmoins, Mme Cissé de préciser que le combat sera mené sur tous les plans, pour que les femmes disposent de périmètres maraichers pour leurs activités. Pour la présidente des GPF, en ce qui concerne l’EF, les femmes doivent être mieux outillées et accompagnées, afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Dans la même veine, la chargée de programme au Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), Isseu Dièye, souligne qu’en plus de l’accompagnement des femmes à l’obtention de terres et d’équipements agricoles, il urge de renforcer leurs capacités par des ateliers de formation. Elle plaide aussi pour que les charges qui pèsent sur les femmes dans les EF diminuent au maximum, afin qu’elles soient plus performantes. À en croire la chargée de programme au CNCR, cette étude de suivi concerne également les jeunes.

 D’ailleurs, au vu de celle-ci, les jeunes ont les mêmes difficultés que les femmes. En effet, comme ces dernières, ils ont du mal à disposer d’espaces cultivables pour mener leurs activités. Le manque d’équipements aussi rend la tâche difficile à ces jeunes qui, pour la grande majorité, ont une formation.

Pour le président de la FYNW de Koussanar, Ngouye Camara, les EF constituent le socle du développement communautaire. C’est pourquoi il souhaite qu’elles soient renforcées et accompagnées pour un développement durable. Cette situation permettra la création d’activités génératrices de revenus, par ricochet, d’emplois. La transformation de produits locaux peut, selon M. Camara, lutter contre l’insécurité alimentaire en milieu rural.

L’analyse des rapports de suivi des EF en fonction des organisations montre aussi que  les[D91]  EF spécialisées en cultures de banane enregistrent les taux de charges les plus élevés par rapport aux cultures céréalières qui exigent moins de charges. 

Boubacar Agna Camara (Tambacounda)

 

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