BP à fond dans la satisfaction des communautés locales
En attendant le ‘’first gaz’’ prévu en début 2024, la compagnie British Petroleum (BP), en œuvre dans l’exploitation du gaz sénégalo-mauritanien, a rencontré les membres de la société civile, dans le cadre d’une exploitation transparente des ressources extractives.
Il n’y a pas qu’en haute mer que les opérations autour de l’exploitation du gaz sénégalais sont importantes. Leur impact dans la vie des communautés locales importe à la compagnie British Petroleum (BP) qui pilote le projet de gaz naturel liquéfié (GNL), Grand Tortue Ahmeyim (GTA) établi à la frontière maritime sénégalo-mauritanienne.
Hier, BP a organisé un atelier de dialogue avec la société civile. La rencontre a réuni plusieurs acteurs de la société civile, en présence des représentants du gouvernement sénégalais et des sociétés partenaires comme Petrosen, Kosmos Energy et SMH.
En tant que membre fondateur de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), BP dit être ‘’consciente du rôle clé joué par la société civile nationale, avec sa diversité et ses approches multiples, dans la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur extractif et dans la diffusion d’informations précises sur le projet GTA au public, en particulier aux communautés locales’’.
Massaer Cissé, DG BP Sénégal : ‘’La société civile nationale joue un rôle clé dans la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur extractif.’’
Dans un contexte où le débat sur les retombées des ressources naturelles pour les communautés locales n’est pas reluisant pour les grandes entreprises, le directeur général de BP Sénégal a mis le curseur sur l’importance du rôle que joue la société civile dans la prise en compte des questions importantes pour les communautés locales.
Selon Massaer Cissé, ‘’la société civile nationale joue un rôle clé dans la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur extractif et dans la diffusion d'informations exactes sur le projet GTA auprès du public, en particulier auprès des communautés locales. En tant qu'opérateur GTA dans le pays, nous assumons notre responsabilité en matière de transparence et de responsabilité dans le secteur extractif sénégalais’’.
Aussi, reconnait-il, la voix de la société civile est essentielle dans la promotion de la bonne gouvernance et de la responsabilité dans ce secteur, en particulier sur ce projet gazier, notamment en ce qui concerne le contenu local, la chaîne d'approvisionnement, le développement de la main-d'œuvre locale, les investissements sociaux et la gestion de l’environnement.
GTA 1 achevé à plus de 89 %
Le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA) consiste à exploiter quatre puits pour une durée de vingt ans au moins, pour une production d’environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour (capables d’alimenter 500 MW de centrales électriques) pour les marchés domestiques de la Mauritanie et du Sénégal. L’exploitation est envisagée à partir d’une infrastructure sous-marine d’extraction de gaz naturel reliée par des pipelines à une unité flottante de production, de stockage et de déchargement de pétrole (FPSO).
Le FPSO traitera ensuite le gaz extrait et le renverra via un pipeline au terminal de liquéfaction flottant (FLNG).
D’ailleurs, la société britannique a assuré que les travaux de la première phase sont achevés à plus de 89 % et que ses équipes ‘’travaillent actuellement pour assurer un raccordement et une intégration fluides, afin de rassembler toutes les pièces en un seul méga projet prêt pour la production de gaz’’.
En août 2022, BP faisait savoir que la pose du brise-lame de la plateforme était achevée, suite à l’installation du 21e et dernier caisson en béton au mois de mai. Aussi, la plateforme QU (quartier d’habitations) qui a parcouru près de 19 300 km (12 000 milles nautiques), depuis Yantai en Chine jusqu’au site du projet GTA au large de la Mauritanie et du Sénégal, est enfin opérationnelle.
Une deuxième phase déjà lancée
En février dernier, une deuxième phase a été annoncée par BP, avec de ‘’nouveaux puits et équipements sous-marins […] (qui) s'intégreront aux infrastructures existantes de GTA et les développeront’’. La deuxième phase du projet de gaz naturel liquéfié GTA va générer ‘’une capacité totale comprise entre 2,5 et 3 millions de tonnes par an’’, selon un communiqué de BP.
Dans son intervention, le directeur de BP Sénégal a assuré que le projet représente une opportunité transformative pour le Sénégal, avec des retombées positives sur la création d'emplois, la croissance économique et la sécurité énergétique.
Venu représenter le ministre du Pétrole et des Énergies, Yahya Badiane a rappelé que la rencontre organisée par BP s’inscrit dans le cadre d’une large concertation avec les différents acteurs engagés par l’Etat du Sénégal depuis la découverte du pétrole et du gaz.
Lamine Diouf