Le PSG tombe à Milan
Dans une ambiance incandescente et face à un Milan retrouvé, le PSG s'est incliné (2-1) et confirme ses difficultés loin de sa base en Europe. La qualification pour les huitièmes de finale est encore loin d'être acquise pour la bande à Mbappé.
En s’envolant pour Milan, le PSG avait en tête de confirmer le large succès acquis à l’aller pour définitivement assommer le groupe F et chasser par la même occasion la déroute de Newcastle des esprits. Mais voilà, même face à un Milan malade qui avait retrouvé des couleurs pour l’occasion, le Paris Saint-Germain a confirmé ses difficultés loin de la Tour Eiffel et laisse surtout le Borussia Dortmund prendre les rênes de ce mini-championnat à suspens. Jusqu’au bout, Paris devra batailler pour continuer sa route en Ligue des champions en 2024.
Škriniar appelle, Leão répond
San Siro n’a décidément pas d’égal un soir de Ligue des champions. C’est dans cette arène, cette “fosse aux lions” pleine à craquer que le PSG s’est présenté dans son 4-3-3 habituel. Comme prévu, Gianluigi Donnarumma a reçu un accueil infernal, insulté, sifflé, visé par des projectiles – des billets à son effigie – pendant une première période qui a filé à deux cent à l’heure. C’est vrai, Milan se présentait dans son costume de bête blessée, sans victoire depuis près d’un mois et sans n’avoir encore marqué en Ligue des champions. Mais d’entrée, les Rossoneri se sont nourris de la puissance qui se dégageait des murs de leur maison pour faire trembler les jambes parisiennes. Transfiguré par rapport au match aller, Rafael Leão a testé le mental de Donnarumma au bout d’à peine deux minutes de jeu avant d’offrir un caviar en retrait pour Ruben Loftus-Cheek qui n’a pas cadré. Dans la tempête, le PSG va néanmoins afficher de belles ressources offensives, à l’image d’un Ousmane Dembélé intenable côté droit, et surtout ouvrir le score : sur corner, après une déviation de Marquinhos, l’ancien Intériste Milan Skriniar se jette au second poteau dans le dos de Loftus-Cheek pour glacer San Siro (0-1, 9e).
Le bruyant et rempli parcage parisien de 4000 âmes explose, mais la joie sera de courte durée. Milan repart immédiatement au combat, loupe une énorme occase sur un nouveau centre en retrait, mais égalise rapidement. Sur un contre emmené par Leão, Giroud voit Donnarumma réaliser un bel arrêt au sol, insuffisant toutefois pour empêcher l’ailier portugais de claquer une bicyclette gagnante sur le rebond (1-1, 12e). La Curva Sud milanaise explose, le ping-pong continue de plus belle : Mbappé perd son duel face à Mike Maignan et Dembélé voit l’une de ses nombreuses tentatives trouver la barre de l’international français, quand à l’opposée, Donnarumma voit des tentatives hors-cadre se multiplier et sortir le grand jeu sur un coup franc de Fikayo Tomori. La mi-temps arrive déjà, trop rapidement même.
Giroud transcende Milan
Dès la reprise des débats, Milan va mettre un sacré crochet en profitant d’un moment de flou dans l’arrière-garde parisienne : Théo Hernandez dépose un caviar sur la tête d’Olivier Giroud qui crucifie Donnarumma (2-1, 50e). Paris est dans le dur, Luis Enrique décide de passer à trois derrière à l’heure de jeu, de faire entrer Gonçalo Ramos, Kang-In Lee et Nordi Mukiele, mais le PSG galère à percer une formation milanaise qui affronte son habituel temps faible en seconde période. Mais cette fois, l’équipe italienne peut s’appuyer sur un Loftus-Cheek dominant au milieu, et surtout sur un Leao qui se montre dangereux sur toutes ses prises de balle.
Au final, ce sont même les Milanais qui ne sont pas loin du troisième : Théo sur coup-franc oblige Donnarumma à la parade, alors que sur son premier ballon, Noah Okafor pense tuer le suspens mais trouve la main gauche du portier parisien sur sa route. Dans les dernières minutes de la rencontre, Paris va avoir la balle d’égalisation sur un numéro de Lee dont le tir s’écrase finalement sur le montant gauche de Maignan. La fin des sept minutes de temps additionnel est une libération pour le peuple rossonero, définitivement relancé dans la course à la qualif. Paris, quant à lui, va devoir cravacher jusqu’au bout.
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