Le combat n’est pas gagné
La Direction régionale de la Santé de Fatick a procédé, hier, au lancement de la Semaine de la santé de la mère et de l'enfant. Dans la région, la mortalité maternelle et infantile est favorisée par certaines mœurs.
"Les 1 000 jours de la vie : de la conception à 2 ans’’ est le thème de la Semaine de la santé et de l'enfant, du nouveau-né et des adolescents qui a été lancée, hier, sur le territoire national. À Fatick, la cérémonie a eu lieu en présence du directeur régional de la Santé, Assane Ndiaye, et de tous les acteurs de la santé. L’idée est de booster la lutte contre les mortalités maternelle et infantile. Ce qui n’est pas gagné dans la région, selon le Dr Ndiaye.
‘’À Fatick, renseigne-t-il, les femmes fréquentent rarement les postes de santé. Une situation due à un manque de communication’’. De ce fait, poursuit le directeur régional, certains enfants sont considérés comme des ignorants à l'école, parce que la période où l'enfant devait être pris en charge en termes de consultation et de nutrition a été ratée. Pour lui, la faute est partagée entre les mères, les pères de famille et les acteurs de la santé.
Pour remédier à cette situation, renseigne-t-il, cette année, des séances de sensibilisation, des journées de consultations prénatales et postnatales seront organisées. ‘’Cette année, on a choisi le thème ‘Les 1 000 premiers jours, de la conception jusqu'à 2 ans’, car à cette étape, des complications sont notées chez les mères et les enfants. C'est la raison pour laquelle on a fait focus sur cette période cruciale’’, déclare le directeur général de la Santé de Fatick.
Il rappelle que l'accès aux soins médicaux n'est plus un problème, car la couverture maladie universelle est présente dans toutes les 14 régions et que chacun peut en bénéficier.
En effet, au Sénégal, on note encore une mortalité des femmes pendant la grossesse et à l’accouchement ou dans un délai de 42 jours à la terminaison, qu'elle qu'en soit la localité, pour une cause quelconque déterminée où aggravée par la grossesse ou les soins qu'elle a motivés, mais ni accidentelle ni fortuite. Il y a aussi d'autres facteurs comme l'hémorragie, les troubles d’hypertension, les avortements à risques, entre autres.
SERIGNE MOUSTAPHA SALIOU DIOP (KAOLACK)