Accusé de détournements, le maire Mouhamed Bilal Diatta récuse
Les membres de la Commission sociale de la commune de Keur Massar Sud, invoquant l’article 81 alinéa 2 du Code des collectivités territoriales disposant que le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune, s'étaient démarqués de la manière dont leur maire, "Mouhamed Bilal Diatta a exécuté les fonds de secours destinés à la communauté chrétienne". Selon eux, « les 25 millions FCFA décaissés au trésor public ne devraient aucunement pas être distribués » par leur édile « dans un espace public ou pire, par l'intermédiaire d’une opération porte-à porte-pour distribuer aux familles de votre choix des enveloppes remplies d'argent ».
Un procédé qui serait « contraire aux dispositions de l'article 151 du Cgct qui souligne que pour les secours et assistances aux familles, ... à huis clos, l'avis du conseil municipal, est de droit ». Compte tenu de toutes ces irrégularités, la Commission a demandé à l'organe exécutif de les « édifier sur les actions financées, conformément aux dispositions de l'alinéa 3 de l'article 81 du Cgct ».
A cet effet, « la commission soutenue par l'ensemble des conseillers municipaux » a annoncé la tenue pour bientôt d’« une session extraordinaire du conseil municipal, pour statuer sur cette question ». Le mis en cause cité dans cette affaire, qui a exprimé tout son indignation, s’est inscrit en faux contre ces accusations dénuées de tout fondement. « Ce sont des mensonges ! Et à la limite, c’est trop petit », a déclaré le maire de la commune de Keur Massar Sud.
Mouhamed Bilal Diatta, responsable politique « Pastef/Les Patriotes » récemment élargi de prison à la faveur de la loi d’amnistie générale récemment adoptée par l’Assemblée nationale, s’est dit plus préoccupé par les urgences de sa commune où les demandes de ses administrés sont trop fortes. Aussi, en lieu et place de ces accusations gratuites, il compte faire focus sur les préoccupations essentielles de ses mandants et les priorités de sa commune. Il a enfin donné rendez-vous à la presse sous peu pour rétablir la vérité des faits.
Malamine CISSE