‘’L’objectif est de vaincre le signe indien’’
En marge de la conférence autour des enjeux des Jeux olympiques de la jeunesse Dakar-2026, le responsable au Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), Ibrahima Wade, est revenu sur les performances des premiers athlètes sénégalais entrés en compétition durant le week-end. Tout en saluant les efforts d’Oumy Diop (natation) qui s’est bien battue et a même amélioré le record national qu’elle détenait, il souligne : ‘’Il ne faut pas non plus oublier que nous avons deux athlètes qui ont pu passer le cap. Avec Bourrys (canoë-kayak) qui est en demi-finales. On espère qu'il puisse aller très loin. Il y a Ibrahima Diaw (tennis de table) qui s'est imposé avec brio face à son adversaire. Nous espérons vivement qu’ils puissent aller aussi loin possible.’’
Sur les 11 membres de la délégation sénégalaise, quatre sont, en effet, entrés en lice dès le 27 juillet. Les deux premiers ont été éliminés d’entrée. Il s’agit de la nageuse Oumy Diop, championne d’Afrique, et de Ndèye Bineta Diongue (escrime).
Pour M. Wade, ce qu’il faut le plus mettre en avant, ce sont les efforts qui ont été déployés par les athlètes au-delà des résultats. Et sous ce rapport, constate-t-il, aussi bien Oumy que Ndèye Binta se sont battues. À ceux qui s’étonnent des difficultés du Sénégal à retrouver une médaille, il rétorque : ‘’Il faut dire que les Jeux, c'est quand même du très, très haut niveau. Une chose est d'être un pays de pratiquant de sport, mais une autre est d'avoir la planification qu'il faut, la programmation, les politiques, les infrastructures qu'il faut pour aller progressivement vers la médaille olympique. C'est un travail de longue haleine et nous nous y employons’’. Ces dernières années, fait remarquer le coordinateur général des Jeux olympiques de la jeunesse, ‘’l'État s'est engagé dans une dynamique de travailler sur du long terme en perspective notamment des JO de Los Angeles en 2028 et même Brisbane-2032. Notre ambition est de vaincre le signe indien. En attendant, nous nous concentrons sur Paris-2024 et prions vivement pour cette médaille derrière laquelle nous courrons depuis 1988. Nous restons optimistes’’, a souligné le membre du Cnoss.
Ce qui s’est passé pour l’accréditation du coach de Mendy
Ibrahima Wade est, par ailleurs, revenu sur la préparation des athlètes qui a soulevé la polémique ces derniers jours, avec l’affaire de l’accréditation du coach de Louis François Mendy. À l’en croire, le Comité national olympique et sportif sénégalais fait tout son possible pour mettre les athlètes dans les meilleures conditions de performance, en étroite collaboration avec les fédérations. ‘’Il faut savoir que les choses ne commencent pas aujourd'hui. Quand on veut une qualification, on compétit un peu partout dans le monde. Cela demande une grande préparation. Et on a essayé de les accompagner. Je pense que les athlètes eux-mêmes l’ont reconnu’’, se défend le membre du Cnoss. À propos de l’affaire relative à l’accréditation du coach de Louis François Mendy, il a évoqué la réglementation pour justifier les lenteurs qui ont été dénoncées. ‘’Je pense que le président de la fédération d'athlétisme en a déjà parlé. Ce dont il est question est que le même coach a qualifié cinq à sept athlètes. Il était alors préaccrédité par plusieurs pays. Quand c'est le cas, aucun pays ne peut valider l'accréditation. Il a fallu s'assurer avec lui et les autres pays qu'il n'a pas été accrédité. L'essentiel est que nous avions pris les dispositions et que nous avons fait les diligences qu'il faut pour qu’il puisse l’être ; c’est le plus important’’, réagit Ibrahima Wade, convaincu que les autorités ont fait beaucoup d’efforts pour mettre Mendy dans les meilleures conditions possibles. ‘’Aujourd'hui, tout a été fait pour permettre à Louis François de donner le meilleur de lui-même, surtout d’être en confiance, parce que le sport de haut niveau, c’est aussi ça’’. |
MOR AMAR (ENVOYÉ SPÉCIAL À PARIS)