La dette intérieure du secteur s'élève à plus 300 milliards F CFA
Le nouveau président du Syndicat des professionnels des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics(SPEBTP), Oumar Ndir, a révélé que la dette intérieure de ce secteur s'élève à plus de 300 milliards de francs CFA.
Le Syndicat des professionnels des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SPEBTP) a tenu, hier à Dakar, son Assemblée générale, au cours de laquelle ses membres ont élu leur nouveau président Oumar Ndir. À cette occasion, le président nouvellement élu a révélé que la dette intérieure du secteur des BTP s'élève à plus 300 milliards de francs CFA. Après avoir été effacée, a-t-il regretté, la dette s'est encore reconstituée.
Ainsi, il a appelé les nouvelles autorités à l'effacement de la dette et au renforcement du secteur pour augmenter sa contribution au développement du Sénégal. "Les entreprises locales, exerçant au Sénégal depuis de nombreuses années, souhaitent qu'une attention plus importante leur soit accordée, afin qu'elles puissent jouer le rôle qu’elles ont toujours joué au Sénégal pour l'édification des différentes infrastructures", a plaidé Oumar Ndir. Dans la même veine, il a rappelé que le secteur des BTP emploie 500 à 600 mille personnes.
D'ailleurs, il estime que c'est un secteur clé pour répondre à la problématique du chômage des jeunes. Après avoir rappelé que ce sont les entreprises et entrepreneurs sénégalais qui ont construit le pays, il soutient qu'il est grand temps que ces entreprises bénéficient de nouveau de la confiance des autorités au plus haut niveau.
Selon le président du SPEBTP, les entreprises du BTP et celles locales sont prêtes et intéressées à être associées par l’État à la construction du Sénégal. Interpellé sur le contenu local, Oumar Ndir estime que la notion de contenu local ne doit pas exister. "Je fais partie de ces gens qui pensent que la notion de contenu local ne doit même pas exister. Pour moi, le contenu doit être un contenu déjà local à 100 %", a-t-il insisté. Pour lui, "on doit plutôt parler de contenu étranger. C'est-à-dire, quelle est la part que le Sénégal laisse aux étrangers ?" Quand il s'agit de faire certaines constructions, dit-il, "on peut penser que l'expertise étrangère est indispensable, mais, précise-t-il, la plus grande part des travaux qui ont été réalisés, les entreprises sénégalaises comme CSE, Eiffage et d'autres ont l'expertise et la compétence pour réaliser ces infrastructures".
Ces dernières années, a déploré le président du SPEBTP, "on a malheureusement fait croire aux gens que les entrepreneurs sénégalais sont incompétents, mais, fait-il valoir, ils sont compétents et ils le prouvent régulièrement".
FATIMA ZAHRA DIALLO