Une bonne piste pour le Sénégal
L’éclairage hors réseau peut être beaucoup plus exploité pour permettre au Sénégal d'atteindre un taux d'électrification rurale de 50% à l'horizon 2017.
Le Sénégal s'est fixé comme objectif d'atteindre un taux d'électrification rurale de 50% à l'horizon 2017, là où il est de 24% en 2012. Pour atteindre cet objectif assigné par les nouvelles autorités, au moment où toute la population ne bénéficie pas encore des largesses du réseau national d’électricité, l’éclairage hors réseau reste une alternative crédible pour notre pays. La troisième conférence internationale et 3e salon sur l'énergie s'est ouverte hier et va se poursuivre jusqu'au 15 novembre, offrant aux différents pays du continent la possibilité d'échanger sur les opportunités qu'offre ce système d'éclairage.
Selon la Directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Véra Songwé, l’éclairage hors réseau peut être une solution pour un pays comme le Sénégal “où la demande de croissance en énergie est à peu près à 10% par année''. “Au Sénégal, aujourd’hui, tout le monde a besoin d’énergie. L’une des contraintes majeures du secteur privé est le problème de l’électricité. Pour une croissance forte pour le Sénégal, nous avons besoin de beaucoup plus d’énergie et à moindre coût“, explique-t-elle.
Cette piste n'est pas à écarter, selon le ministre de l'Énergie et des Mines. “Nous avons fixé des objectifs très ambitieux à atteindre d’ici 2017 surtout avec les énergies renouvelables. Avec ce salon, nous avons découvert beaucoup de possibilités pour le monde rural. L’électricité hors réseau va permettre à certaines populations surtout en milieu rural d’avoir accès à l’énergie au même titre que les populations urbaines“, a fait savoir Aly Ngouille Ndiaye.
4 millions d'Africains bénéficient du système
Par ailleurs, l’éclairage hors réseau gagne du terrain sur le marché africain. Grâce aux lampes solaires qui sont de plus en plus nombreux sur le marché, 4 millions d’Africains bénéficient d’un éclairage hors réseau, d’après un rapport présenté par la Société financière internationale, la branche de la Banque mondiale qui s'occupe du secteur privé. Selon le directeur de Lighting Africa, Arthur Itotia Njagi, la vente des produits a enregistré une croissance de 300% en Afrique subsaharienne entre 2008 et 2012. “Le manque d’électricité a des conséquences négatives sur la qualité de l’éducation et le développement d’un pays. Le réseau national est le meilleur moyen pour développer l’énergie mais cela est très lent et très coûteux. Comme tout le monde n’a pas accès au réseau, beaucoup de personnes peuvent bénéficier de l’éclairage hors réseau qui est plus bénéfique pour les populations à faibles revenus“, a soutenu M. Njagi.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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