Publié le 14 Nov 2012 - 17:45
VOL EN RÉUNION-VIOLENCE ET VOIE DE FAIT

Le videur du ''Penc Mi'', son ami et la mâchoire du jet-setteur Hameth Fall

Image, Google

 

 

Poursuivis pour vol en réunion et violence et voie de fait, le vigile de la boîte de nuit ‘’Penc Mi’’, Matar Diakhaté et son ami nommé Kéba encourent un an de prison ferme.

 

Si le tribunal suit le réquisitoire du parquet, le videur de la boîte de nuit ''Penc Mi'' passera un an derrière les barreaux. Matar Diakhaté et son ami Kéba Dièye comparaissaient hier, pour vol en réunion et violence et voie de fait sur le jet-setteur nommé Hameth Fall.

 

Nous sommes dans la nuit du 03 au 04 novembre 2012. Hameth Fall se rend à la boîte de nuit de la Médina pour faire la fête. Mais là, les prévenus lui auraient fait sa fête. Hier à la barre, s’exprimant difficilement à cause des séquelles de sa soirée cauchemardesque, le fêtard est revenu sur sa mésaventure. Selon ses dires, les poches remplies de billets de banque, il avait décidé de se faire photographier. Toutefois, au moment de payer le photographe, les deux prévenus, indique-t-il, ont aperçu la liasse de billets de banque. Par la suite, poursuit-il, ''Kéba m’a donné un coup d’épaule. Je l’ai interpellé sur son geste. Le ton est monté et une altercation s’en est suivie. C’est à ce moment qu’est intervenu Matar. Il m’a lancé une brique à la mâchoire''. Vu la violence du coup, le jet-setteur se retrouve dans les pommes.

 

Intriguée par l’attroupement devant l’entrée de la boîte, la police en patrouille dans la zone se rapproche des lieux. Les témoins désignent le vigile et son ami comme étant les agresseurs de Hameth Fall.

 

Malgré ces témoignages accablants et la radiographie présentée par la partie civile, Matar Diakhaté et Kéba Dièye ont hier contesté les faits devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Entendu, Kéba Dièye s'est présenté comme une victime. ''Je sortais de la boîte lorsque j’ai senti que Hameth essayait de me voler mon téléphone portable’’, a-t-il dit. Ajoutant que c’est qui a été à l’origine de la bagarre avec la partie civile.

 

Embouchant la même trompette que son co-prévenu, Matar Diakhaté a déclaré être intervenu pour sauver son ami. Car, dit-il, le plaignant voulait lancer la brique à Kéba. Le videur d’ajouter que Hameth Fall est tombé lorsqu’il lui a arraché son arme. ''Comment, en tant que vigile, avez-vous pu laisser sur place un homme qui s’est évanoui, suite à une bagarre survenue à votre lieu de travail ?’’ lui a alors lancé le juge. Le vigile répondra que la victime était consciente, quand il rentrait chez lui. Avant d'ajouter : ''Ce n’est que le lendemain qu’un policier de mon quartier m’a informé que celui avec qui je me suis battu devant Pen Mi était à l’hôpital.''

 

Malgré leurs dénégations, la représentante du Parquet a requis deux ans dont un an de prison ferme contre les prévenus. La défense a sollicité la clémence, non sans souligner que la partie civile ''a pu perdre son argent, sans s’en rendre compte à cause de son état d’ivresse’’. Un argument battu en brèche par Hameth, en affirmant qu’il était bel et bien lucide. Aussi a-t-il réclamé la somme de 202 000 F Cfa, au titre de dommages et intérêts. Délibéré le 20 novembre.

 

FATOU SY

 

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