Le sélectionneur des Lions a affiché hier une joie déconcertante lors de l’open press organisé à l’hôtel Riviera Royal, lieu de résidence de l’équipe nationale du Sénégal. Durant le face-à-face avec les journalistes, Alain Giresse a servi de beaux sourires qui cache mal une pression. Et à deux jours d’affronter l’Angola, le patron de la Tanière se dit être dans l’embarras du choix. Mais il précise que celui-ci se fera avec certains critères bien définis.

 

 

Coach, comment se passe la préparation ?

 

Là on rentre dans la phase veille de match, donc c’est une remobilisation qui va nous amener jusqu'au jour du match.

 

Dans quel état d’esprit sont les joueurs ?

 

On n’a pas de problème majeur à signaler pour le moment. Tout se passe, on ne va pas dire exceptionnellement bien, mais plutôt normalement. (rire) C’est déjà pas mal.

 

Depuis que vous êtes arrivé au Sénégal, vous rechignez toujours à parler de votre adversaire. Pourquoi ?

 

Je me suis déjà expliqué là-dessus. Je ne vais pas dire publiquement ce que j’en pense pour que eux disent : ''Voilà ce que le coach du Sénégal pense de nous !'' Moi, si quelqu'un dit : ''Voilà ce que je pense du Sénégal'', je vais lui montrer qu’il se trompe. C’est une espèce de jeu d’espionnage, de cache-cache, de guerre psychologique. Ça vaut ce que cela vaut, han (rire). Ça existe dans le monde du football.

 

Parlez nous du match de samedi…

 

(Il coupe) Là, on rentre dans la partie compétition, avec tout ce que cela comporte comme mobilisation, préparation et mise en place de l’équipe.

 

Quelle sera la disposition de votre équipe pour samedi…

 

(Il coupe) Comment voulez-vous que je réponde à cette question ? La seule chose dont je peux me servir éventuellement comme référence, c’est la façon dont [les joueurs] travaillent à l’entraînement, la façon dont ils se comportent également dans le quotidien [à Conakry]. Une fois que le tableau, le programme seront mis, les horaires, etc., on va se dire : ''Il faut aller à tel ou tel autre. Est-ce qu’il respecte les horaires ? Est-ce que l’engagement dans le travail est cohérent ?'' Ce qui, entre parenthèses, accentue mon problème. Parce qu’il y a, là, des garçons qui travaillent bien, qui mettent beaucoup de cœur, d’attention, de persévérance. Et là, on retombe dans ce que j’avais évoqué lorsque je prenais connaissance de l’équipe, c’est-à-dire qu’on retombe effectivement avec des secteurs qui ont de la qualité.

 

Hier, vous aviez dit que votre souci, c’est que vous avez un effectif de 23 bons joueurs…

 

(Il coupe) Oh oui, c’est ça (rire).

 

Peut-on dire avec cela qu'Alain Giresse passe des nuits tranquilles ?

 

Ah des nuits tranquilles ? C’est non, non ! Parce que plus on avance, plus on se retrouve fatalement dans le compte à rebours pour y arriver. Et d’avoir tout pensé, tout prévu, avant de se dire : ''Voilà, on va démarrer avec ceci.'' Mais je vais vous dire honnêtement que ce groupe peut connaître plusieurs formules sans que le niveau baisse. Dans certaines sélections, c’est différent.

 

Qu’est-ce qui vous empêche de dormir, la pléthore de bons joueurs ou l’adversaire ?

 

Ce qui m’empêche de dormir, hein, hein…(rire)

 

C’est juste une manière de dire….

 

Oui, je comprends… Mes interrogations, en premier lieu, c’est par rapport au match. Quand on arrive à la veille d’un match, on se dit : ''Il faut l’aborder. Comment le préparer ?'' Après, on rentre dans un cadre strict : ''Voilà mon effectif. Comment ça c’est passé ? Comment ils se sont comportés ?'' Maintenant, il faut partir de cet effectif pour construire un onze. Vous savez, il y a l’embarras et l’embarras du choix. Ce n’était pas la même chose.

 

Vous êtes dans l’embarras ou l’embarras du choix ?

 

Je suis dans l’embarras du choix.

 

 

PAPE KOULI DIOP, MILIEU DES LIONS ''Gagner pour se faciliter la tâche''   ''C’est un autre contexte, parce qu’on aimerait jouer à Dakar, devant notre public. Malheureusement ce n’est pas possible. Mais on ne va pas se plaindre et on ne se laissera pas déconcentrer pas cela. On va essayer de se concentrer sur le match qui nous attend ici (à Conakry), parce que c’est une rencontre très capitale pour la qualification en Coupe du monde. On est conscients que c’est un virage capital. On a tous envie de participer, même si c'est une seule fois dans notre vie, à une Coupe du monde. Donc, on est super motivés, on espère gagner ce match pour se faciliter la tâche pour la suite.''   Le Général Lamine Cissé à l’hôtel des Lions ''Je les ai exhortés à prendre ce match au sérieux''   Les Lions du Sénégal ont reçu hier, à leur hôtel la visite surprise du Général Lamine Cissé. ''C’est une coïncidence, je suis en Guinée dans le cadre d’une mission, comme tous les mois. C’est un plaisir de rencontrer ici (Conakry) l’équipe du Sénégal qui doit jouer après-demain (samedi). C’est un match très important et je pense que l’Angola (adversaire des Lions) n’est pas une petite équipe. C’est un plaisir de rendre visite aux Lions et de les encourager, de leur souhaiter bonne chance'', a dit l’ancien ministre l’Intérieur dans le dernier gouvernement du président Abdou Diouf (1981-2000). Au sortir de cette rencontre, Lamine Cissé s’est dit rassuré par les Lions. ''Je pense que tout le monde est en forme pour ce match-là'', a-t-il confié. ''Je souhaite que le Sénégal gagne, bien sûr'', a-t-il ajouté. Mais le Général Cissé n’a pas manqué de conseiller les Lions. ''C’est un match majeur et capital pour nous. Et je les ai exhortés à s’entraîner très sérieusement, à prendre ce match au sérieux et à respecter toutes les consignes de l’encadrement. Avec cette conduite, ils pourront venir à bout des Angolais'', a-t-il estimé.

 

ADAMA COLY

 

 

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