Karim Wade sommé de parler Wolof
Des conditions sont posées à Karim Wade, avant qu’il puisse remplacer son père à la tête du Pds. Un groupe de libéraux travaillant dans ce sens, lui exigent de descendre sur le terrain, de militer à Kébémer et enfin de régler son handicap en parlant couramment le Wolof.
« Karim Wade doit prendre le secrétariat général du Pds, car il peut logiquement hériter des relations de son père ». Cette conviction émane d’un haut responsable du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), qui vient fraichement de sortir d’une rencontre nocturne tenue à Dakar. Cette position de notre interlocuteur est partagée par une bonne partie des responsables libéraux, qui préfèrent travailler, dans un premier temps, en toute discrétion.
Prenant goût à notre échange, ce membre du comité directeur de la formation libérale, ne tarissant pas d’éloges pour l’ancien ministre de l’Energie, ajoute : « Il (Karim Wade) a réussi à gérer avec brio, tous les dossiers qu’il a eus en main. Du plan Takkal à la mise en place d’Air Sénégal Airlines, en passant par la coopération internationale, il a fait preuve d’une compétence avérée dans la gestion des affaires de l’Etat ». « Qu’il descende lui-même sur le terrain ».
Ces libéraux veulent certes faire de Karim Wade le successeur de son père à la tête du Pds, mais ils ne comptent pas lui offrir tout sur un plateau d’argent. « Nous travaillons à ce qu’il soit notre candidat en 2017, mais il faut qu’il mouille le maillot. Nous exigeons qu’il quitte Dakar en descendant sur le terrain comme le faisait son père », a encore argumenté ce libéral ; et il souligne « notre groupe va le rencontrer incessamment pour lui proposer d’aller militer chez lui à Kébémer. Il faut d’abord qu’il gagne la mairie de sa ville, se positionner comme le président de la fédération départementale, puis celui de la fédération régionale, avant de pouvoir postuler au niveau national ».
Définissant toujours les contours de leurs stratégies, il déclare, pince sans rire, que « la reconquête du Sénégal doit commencer par Kébémer, mais personne ne travaillera à la place de Karim Wade ».
«Qu’il règle aussi son handicap en parlant Wolof»
L’autre condition, que ces libéraux comptent mettre sur la table avant de miser sur le fils de Me Wade, est relative à son handicap. « Karim Wade comprend bien le Wolof, mais il éprouve des difficultés à le parler, il faut qu’il apprenne cette langue, sinon nous allons revoir son cas », nous a encore révélé ce membre du comité directeur du Pds. Selon qui « toute la frange jeune du Pds approuve ce choix ».
L'office