Plus d'enfants soldats dans l'armée
La Birmanie et les Nations unies ont signé mercredi un "plan d'action" pour empêcher le recrutement des enfants dans l'armée et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés, a indiqué l'ONU dans un communiqué. Dans un rapport des nations unies sur les enfants dans les conflits armés publié il y a quelques jours, l'armée birmane, accusée d'enrôler des mineurs mais aussi d'utiliser des enfants comme porteurs sur les lignes de front, figure sur la liste des 32 "auteurs répétés" de crimes graves contre les enfants dans le monde. Six groupes rebelles de minorités ethniques sont également sur cette liste, mais l'accord signé mercredi, "résultat d'années de négociations", ne concerne que l'armée. Il "envoie un message fort que les enfants ne devraient pas, et ne seront plus, recrutés et utilisés pour des objectifs militaires", a commenté le responsable de l'ONU dans le pays, Ashok Nigam.
L'accord permettra notamment à l'ONU de faire des inspections sur le terrain.
"Nous pourrons travailler étroitement avec le ministère de la Défense et visiter diverses unités militaires pour identifier les enfants mineurs, s'il y en a, les enregistrer et les libérer et leur apporter de l'aide pour leur réintégration dans leur famille", a précisé à l'AFP Ramesh Shrestha, représentant de l'Unicef en Birmanie. L'agence onusienne pour l'enfance les aidera à retourner à l'école ou à intégrer le marché du travail, a-t-il ajouté. Il n'a pas donné d'estimation du nombre d'enfants concernés. Mais les défenseurs des droits de l'Homme estiment à des milliers le nombre d'enfants soldats enrôlés dans l'armée birmane.
rtbf.be