Le parti de Compaoré et ses alliés suspendus
Les partis de l’ancienne majorité présidentielle au Burkina Faso dont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex parti au pouvoir) viennent d’être suspendus, selon quatre arrêtés du ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité (MATDS) lus hier en milieu de matinée sur les antennes de la radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). L'un des arrêtés, en plus de celui suspendant le CDP, mentionne que la Fédération associative pour la paix avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC), est également suspendue.
Quant au troisième arrêté, il suspend l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (l'ADF/RDA), ex-parti de la majorité politique ayant soutenu la modification de l'article 37. Le quatrième arrêté, pour sa part, suspend le Front républicain (FR) regroupant une quarantaine de partis politiques qui ont soutenu l'idée d'un référendum au Burkina Faso. Les arrêtés précisent que ses regroupements politiques et associatifs sont suspendus pour toutes activités incompatibles avec leur statut, à partir de ce lundi 15 décembre 2014.
Ces organisations politiques se sont illustrées dans une campagne visant à modifier l'article 37 de la constitution du Burkina Faso, afin de permettre à l'ex président, Blaise Compaoré de se représenter en 2015. Cette activité a abouti au soulèvement populaire de fin octobre 2014 ayant conduit le président Compaoré à la démission, le 31 octobre dernier.