Publié le 16 Oct 2012 - 12:34
CÔTE D'IVOIRE

Heurts en marge d'une opération d'évacuation à Abidjan

Photo Google

 

 

 

De violents heurts ont éclaté lundi entre la police ivoirienne et de jeunes manifestants qui s'opposaient à une opération d'évacuation dans le quartier d'Abobo à Abidjan, faisant plusieurs blessés, selon des témoins cités par l'AFP .

 

Selon ces témoignages, plusieurs centaines de jeunes protestaient contre une opération visant à libérer les voies, occupées par des marchands ambulants, autour du grand marché de ce quartier très populaire, qui a été l'un des épicentres de la crise ivoirienne de 2010-2011. Plusieurs d'entre eux ont été blessés.

 

"La police a réagi en les dispersant dans un premier temps à l'aide de gaz lacrymogènes. Les jeunes ont riposté en lançant des pierres aux policiers", a expliqué un témoin.

 

Découverte d’armes illégales

 

La police, appuyée par la gendarmerie et les soldats des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), a ensuite procédé à des tirs de sommation. Des manifestants ont répliqué en tirant à leur tour vers les forces de l'ordre, a raconté un autre témoin. "Les policiers ont reçu des tirs de gens qui étaient sur le lieu" à évacuer, a affirmé à l'AFP la ministre de la Salubrité urbaine, Anne-Désirée Ouloto, évoquant "une zone dangereuse".

 

"L'opération de salubrité que l'on a voulu lancer a permis de découvrir que des personnes détenaient des armes de façon illégale dans cette zone", a-t-elle souligné.

 

Anne-Désirée Ouloto et ses collègues des Mines, Adama Toungara, également maire d'Abobo, et de la Défense, Paul Koffi Koffi, ont été longuement bloqués à la mairie du quartier.

 

Après ces affrontements, la police a réussi à disperser les manifestants.

 

Un quartier sensible depuis la crise post-électorale de 2010-2011

 

Abobo a été au cœur de la crise post-électorale ivoirienne de décembre 2010 à avril 2011, qui a opposé les partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo et ceux de chef de l'État élu Alassane Ouattara, au cours de laquelle quelque 3 000 personnes ont été tuées. Une guérilla baptisée "commando invisible" avait pris le contrôle de ce quartier pro-Ouattara pendant la crise et de nombreux ex-combattants non démobilisés y circulent toujours.

 

Ces incidents surviennent alors que la Côte d'Ivoire a été la proie de nouvelles attaques armées dans la nuit de dimanche à lundi, dont l'une a visé pour la première fois une infrastructure sensible, une centrale thermique d'Abidjan qui a subi de sérieux dégâts.

 

France24

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