Hollande à Bangui rend hommage aux soldats français
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François Hollande s’est recueilli mardi soir devant les cercueils des deux soldats français tués dans un accrochage. Il justifie une mission « dangereuse » mais « nécessaire » pour éviter « un carnage ».
Le président français François Hollande a quitté mardi en fin de soirée Bangui après une visite de quatre heures dans la capitale centrafricaine où il a rendu hommage aux deux soldats français tués la veille et rencontré les autorités de transition du pays. L’avion présidentiel a décollé vers 23H00 (22H00 GMT) de l’aéroport de Bangui où est basé l’essentiel du dispositif de l’opération française Sangaris, 1.600 hommes au total.
Alors que la ville était survolée en permanence par des avions et des hélicoptères de combat, François Hollande a déclaré devant les troupes françaises qu’ « il était temps d’agir (...) Ici même à Bangui près de 400 personnes ont été tuées. Il n’était plus le temps de tergiverser ». « La France, ici en Centrafrique, ne recherche aucun intérêt pour elle même (...) La France vient défendre la dignité humaine », a ajouté le président français.
Les soldats français ont pour mission de « rétablir la sécurité, protéger les populations et garantir l’accès de l’aide humanitaire » en République centrafricaine a-t-il ajouté. Le pays est livré au chaos et à une spirale infernale de violences inter-religieuses depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par une coalition hétéroclite de groupes rebelles à dominante musulmane.
L'avion du président de la République a atterri à l’aéroport M’Poko de Bangui placée sous couvre-feu. Accompagné notamment du chef de la diplomatie française Laurent Fabius et de Christiane Taubira, la garde des Sceau, François Hollande est arrivé à l'aéroport de Bangui, où se trouve la base des forces françaises, en provenance d'Afrique du Sud où il avait assisté à la cérémonie d'hommage à l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.
Plus de 20 morts depuis l’intervention de la france Plus de vingt personnes, dont cinq ex-rebelles de la Séléka (au pouvoir), ont perdu la vie depuis lundi à Bangui, jour du lancement de l’opération "Sangaris" par les forces françaises visant à désarmer les milices. Le colonel Michel Narkoyo, ex-dirigeant de la Séléka, qualifie cette intervention militaire d’échec. « Depuis hier, on totalise plus de vingt morts dont cinq éléments de la Séléka. Les autres sont des civils. L’expérience montre que les Français sont venus contre les musulmans et pour les chrétiens », a déclaré dans un entretien téléphonique mardi après-midi à Xinhua l’ancien porte-parole militaire de l’ex-coalition rebelle de la Séléka aujourd’hui patron de la gendarmerie nationale centrafricaine.
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