Publié le 23 Dec 2013 - 21:36
CENTRAFRIQUE

Manifestation musulmane anti-française à Bangui

 

Plusieurs milliers de musulmans, sympathisants de l'ex-rébellion Seleka, ont manifesté dimanche à Bangui contre l'opération militaire française Sangaris, après la mort le matin même de trois combattants Seleka dans un accrochage avec des soldats français lors d'une opération de désarmement.

 

Dans l'après-midi, les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville et ont ensuite marché pacifiquement sur une grande avenue vers le quartier musulman PK5, a constaté un vidéaste de l'AFP. "Non à la France ", "Hollande criminel !", scandaient notamment les protestataires, qui entendaient dénoncer "la partialité" des militaires français déployés depuis début décembre en République centrafricaine (RCA), où ils tentent de mettre fin à des violences inter-religieuses à grande échelle.

Dimanche matin, trois combattants Seleka avaient été tués dans un accrochage avec des soldats français, au cours d'une opération de désarmement des groupes armés dans un quartier nord de la ville, selon des sources concordantes. L'état-major français a refusé de s'exprimer sur le sujet jusqu'à présent.

Les musulmans furieux

L'incident avait provoqué une première manifestation de quelques dizaines de personnes, des sympathisants de l'ex-Seleka qui avaient bloqué une grande avenue allant à l'aéroport avant d'être dispersés par des policiers congolais de la force africaine en Centrafrique (Misca).

Près de 1 600 soldats français sont déployés en RCA, dont un millier à Bangui, dans le cadre de l'opération Sangaris, déclenchée le 5 décembre au plus fort d'une vague de violences entre chrétiens et musulmans qui a fait près d'un millier de morts. Les militaires français tentent depuis lors de désarmer les belligérants. Ils ont neutralisé en priorité les combattants de l'ex-Seleka, aujourd'hui pour la plupart désarmés et cantonnés.

Privés de la protection de ces Seleka dans la rue, de nombreux musulmans sont furieux de l'action des soldats français, s'estimant laissés à la merci des atrocités des milices chrétiennes "anti-balaka" et des exactions des chrétiens, très majoritaires dans la capitale.

AFP

 

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