Publié le 21 Feb 2023 - 11:50

CNRA vs Walf 

 

Le président du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) s'est prononcé sur la suspension, pendant sept jours, de la diffusion des programmes de Walf TV. Babacar Diagne déclare que le CNRA reste "constant et déterminé" à "ne laisser personne diffuser, pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents". En effet, dans une déclaration reçue à ‘’EnQuête’’, le CNRA, "droit dans ses bottes", se veut "inflexible" sur cette question qui ne devrait pas être politisée, selon le texte. "L'organe de régulation des médias ne laissera personne diffuser, pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents", lit-on dans le document.

Il reproche à cette télévision privée d'avoir diffusé "en boucle des images montrant des violences" à Mbacké (Centre)", en violation totale de la réglementation" du secteur de l'audiovisuel. Les reproches faits par le CNRA à Walf TV découlent de la couverture d'un rassemblement que le Pastef, le parti du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a tenu à Mbacké, le 10 février.  Babacar Diagne affirme que "l'argument du 'temps d'antenne vendu' avancé comme ligne de défense par Walf TV est tout simplement inacceptable, d'autant plus qu'il y a deux ans, l'entreprise avait été mise en demeure et sanctionnée pour des faits de même nature".

"Nous sommes devant un cas de récidive", soutient le régulateur, en faisant valoir que les dégâts de la violence à l'écran sur les enfants et les adolescents sont "un fait indiscutable, prouvé scientifiquement. Aussi, ne pourrait-il y avoir de spécificité sur cette question. Aucun régulateur au monde ne l'accepterait". Il dit refuser de s'arrêter "sur les comparaisons tout à fait inadéquates entre les événements du Capitole et des Gilets jaunes survenus dans des pays où l'enfance est très protégée". Babacar Daigne déclare que les faits pour lesquels le signal de Walf TV a été suspendu ne sont pas comparables au mouvement social apparu en France à partir d'octobre 2018, dont les Gilets jaunes - nom donné par allusion aux gilets de couleur jaune portés par les manifestants sont la pointe contestataire. "Je comprends la propension de nos compatriotes à politiser toutes les questions, mais celle-ci ne saurait être politisée, a commenté Babacar Diagne. Il s'agit de l'avenir de nos enfants et de notre pays".

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