L’assurance qualité passée au peigne fin
L’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Anaq-Sup), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le Réseau africain francophone des agences nationales d’assurance qualité (Rafanaq) ont organisé la Conférence internationale de Dakar sur l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur (Cidaq). Une occasion pour les experts du domaine de réfléchir sur la problématique de l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur.
‘’Les acteurs de l’enseignement supérieur que nous sommes devront trouver des réponses urgentes et pertinentes à ces défis émergents, aux fins de disposer d’un système d’enseignement supérieur de qualité à même de jouer pleinement son rôle dans le processus de développement socioéconomique de nos pays’’, a déclaré, hier, le professeur Lamine Guèye, lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence internationale de Dakar sur l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur (Cidaq) qui se tient à Saly Portudal.
Le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup, par ailleurs président du Rafanaq, a expliqué que cette rencontre a pour objectif de ‘’promouvoir les approches, les développements, les innovations et les nouvelles tendances au niveau francophone, africain et mondial de l’assurance qualité’’.
À l’en croire, la Cicaq est un moment fort d’échanges et d’analyse des pratiques émergentes, d’innovations dans l’enseignement supérieur, un moment de partage de bonnes pratiques entre acteurs et parties prenantes de l’enseignement supérieur. Elle regroupe des décideurs, des experts et des acteurs de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche des pays de la Francophonie, et cherche à favoriser le dialogue et les regards croisés entre régions et entre acteurs de l’assurance qualité interne et de l’assurance qualité externe, en vue de promouvoir un enseignement supérieur de qualité qui facilite l’innovation, le réseautage, l’employabilité et, enfin, la mobilité académique et professionnelle.
‘’La conférence internationale de Dakar sera également l’occasion, pour le Rafanaq, de tenir sa rencontre annuelle et son assemblée générale 2023, après celle organisée en 2021 et en 2022 avec l’AUF à Dakar et à Bujumbura. Ce sera également l’opportunité pour le Comité de la Convention révisée sur la reconnaissance des études et des certificats, diplômes, grades et autres titres de l’enseignement supérieur dans les États d’Afrique (Convention d’Addis-Abeba) d’organiser sa deuxième réunion de suivi. Enfin, la conférence internationale de Dakar sera aussi l’occasion de jeter les bases de la future Fédération africaine francophone des réseaux nationaux de cellules internes d’assurance qualité ou de structures similaires des universités et autres établissements d’enseignement supérieur’’, a précisé le Pr. Guèye.
Pour le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, ‘’dans un contexte mondial marqué par les effets dévastateurs des pandémies et du dérèglement climatique, par l'importance de l'employabilité des jeunes, par l'internationalisation et la transformation numérique, le sous-secteur de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation se doit d'être un puissant levier de propositions, de réponses aux nouveaux challenges et problèmes de développement économique, social et culturel’’. Le Pr. Moussa Baldé indique que c’est dans ce sens que l’État du Sénégal a entrepris des réformes et des challenges qui impliquent des stratégies résilientes d'adaptation de nos systèmes d'enseignement supérieur, en vue d'une amélioration continue de leur qualité.
‘’Ainsi, nous devons nous inscrire dans la dynamique de promouvoir la culture de l'évaluation et de l'assurance qualité dans nos systèmes d'enseignement supérieur et de recherche pour relever les nombreux défis’’, assure le ministre.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)