François Biagui dément et appelle à des solutions urgentes
Il n’existe aucune connexion entre le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) et les djihadistes maliens. Les propos sont de Jean-Marie François Biagui et résultent d’une enquête menée, suite à la découverte d’armes supposées émaner de stocks de la gendarmerie nationale du Sénégal, lors des combats enregistrés dans le nord-Mali. Les armes de catégories diverses ont été saisies par l’armée malienne et ses alliés. Des gens ont eu à suspecter dans cette affaire le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) comme étant à l’origine d’un tel forfait. Après enquête, il est ressorti qu’aucun élément du MFDC, toutes factions confondues, n’opère dans les rangs des djiadistes maliens.
Aussi, Biagui de rapporter qu’aucune ‘’espèce d’échange de ‘’bons procédés’’ d’aucune sorte, ni en termes de renseignements, ni en termes de formation, ni en termes de stratégie, n’existe, à ce jour, entre le MFDC et les djiadistes maliens’’. La dernière conclusion de l’enquête diligentée souligne le constat de l’inexistence de système de traçabilité formelle des ‘’butins de guerre’’ de ATIKA, la branche armée du MFDC. Ce qui fait dire à Jean-Marie Biagui : ‘’Raisonnablement, nous ne saurions préjuger de leur destination finale.’’
Revenant sur les raisons de cette enquête, il soutient : ‘’Devant la gravité du problème, et notamment des enjeux qu’il sous-tend, nous avons cru devoir diligenter une enquête y relative…’’. En tout état de cause, estime-t-il, ‘’cette nouvelle donne, ô combien riche en enseignements’’, conforte à l’idée que toute politique de ‘’pourrissement’’, dans la gestion du processus de paix en Casamance, est nécessairement propice à ‘’toutes sortes de dangers’’.
Le président du Mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnels (MFDC) estime également que pour un Mouvement des forces démocratiques de Casamance reconstitué, il y a un certain nombres d’actes auxquels il faut sacrifier. L’État du Sénégal doit être ‘’puissant’’ et il faudra mettre fin à autant de factions que de chefs de guerre autoproclamés, qui peuvent être sujets aux plus ‘’viles des convoitises’’.
C’est pourquoi Biagui et son mouvement ont appelé, une fois de plus, au sens de la ‘’responsabilité’’ et au ‘’courage politique’’ de l’État du Sénégal. Ce, sur l’appréciation du problème casamançais, en tant que ‘’problème éminemment politique et éminemment institutionnel’’. D’autre part, Jean-Marie Biagui souligne la nécessité de trouver au conflit casamançais une solution définitive, conséquente, qui ne saurait sortir des approches précitées.
Amadou NDIAYE