Dans un hôpital de Toulouse, les prémices d’une quatrième vague
En France, on voit les prémices d'une quatrième vague de coronavirus. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés et admis en réanimation ne cesse d'augmenter depuis plus de 15 jours. Si on regarde une carte du pays, on peut voir des disparités d'une région à l'autre. Les plus touristiques, en cette période de vacances, sont plus touchées que les autres.
En Occitanie, dans le Sud-Ouest, le taux d'incidence, soit le nombre de tests positifs pour 100 000 habitants a augmenté de plus de 40% en une semaine. Et les hôpitaux le ressentent avec une pression croissante, comme dans l'un des services de réanimation du CHU de Toulouse.
Après avoir atteint le zéro Covid en juin, le service de réanimation de l’hôpital Purpan a vu revenir les patients mi-juillet. Depuis, le nombre d’admissions suit la courbe du taux d’incidence… La hausse est exponentielle.
Ce mardi, le service comptait 7 patients Covid-19, qui occupaient donc la moitié des lits de réanimation. Pour le docteur Véronique Ramonda, l'un des médecins réanimateur, il s’agit bien d’une nouvelle vague épidémique, marquée par le variant Delta. Et elle touche quasi-exclusivement des personnes non vaccinées.
« Le plus jeune a 39 ans et le plus âgé a 70 ans. Mais la grosse majorité oscille entre 40 ans et 50 ans. Il faut savoir que la majorité écrasante des patients n’est pas vaccinée. Les patients vaccinés, les rares qu’on ait eus ont une immuno-dépression », constate-t-elle. Le vaccin est en effet moins efficace sur les patients immunodéprimés. Contrairement aux précédentes vagues, les plus âgées sont moins touchés car mieux vaccinés.
Le docteur Ramonda redoute le pic prédit pour la mi-août, par l’institut Pasteur. « Au niveau du personnel, ça va être très compliqué en période de vacances. On a déjà commencé à déprogrammer des interventions non urgentes mais on risque d’avoir des grosses difficultés à partir du 9-10 août », poursuit-elle.