Publié le 18 Jul 2014 - 08:21
CRASH D’UN AVION DE LIGNE MALAISIEN

298 passagers périssent  

 

Un avion de ligne malaisien transportant à son bord 298 passagers et 15 membres d'équipage s'est écrasé jeudi en Ukraine près de la frontière russe. Le Boeing 777 aurait été abattu par un missile sol-air.

 

Le Boeing 777, qui assurait la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur, s'est écrasé, près de la ville de Chakhtarsk, dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe où des affrontements récents y ont opposé insurgés pro-russes et forces gouvernementales ukrainiennes. Le vol était effectué en partage de codes avec KLM, une compagnie partenaire d'Air France. L'appareil a disparu des écrans des radars vers 15 h 20 (heure de Paris) alors qu'il volait à 10 000 mètres d'altitude, puis s'est écrasé près du village de Grabove, aux environs de la ville de Chakhtarsk, dans la région de Donetsk, a indiqué l'administration régionale

Bilan et causes

Quant au bilan, le vice-président de la branche européenne de Malaysia Airlines a indiqué que 154 Néerlandais, se trouvaient à bord de l'avion. Six Français étaient à bord du vol MH17, indique pour sa part le Quai d'Orsay. Auparavant, Laurent Fabius, a indiqué qu'il n'y a finalement "pas de certitude" sur la présence de Français dans l'avion malaisien. Le ministre des Affaires étrangères avait dans un premier temps indiqué qu'il y avait "au moins" quatre Français présents sur le vol MH17.

Sur les causes du drame, "Les données radar mettent en évidence le tir d'un missile sol-air", confie une source officielle américaine. Tandis que le SBU (les services secrets ukrainiens) affirme avoir intercepté une conversation entre pro-Russes admettant avoir abattu l'avion.

Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré qu'il s'agissait d'un acte de terrorisme et que les forces armées ukrainiennes étaient hors de cause. Un conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, Anton Gerachtchenko, a affirmé que les rebelles avaient tiré un missile sol-air Bouk sur l'avion malaisien à partir de la ville de Torez, à 10 km de l'endroit où l'on a retrouvé ses débris.

Le "Premier ministre" de la "République de Donetsk" autoproclamée, Alexandre Borodai, a affirmé que les forces ukrainiennes avaient abattu l'avion. Les dirigeants de l'autre région séparatiste, la "République de Lougansk", ont été plus précis, affirmant que l'appareil malaisien a été abattu par un avion de chasse ukrainien, lui-même abattu un peu plus tard par les rebelles.

Mais la thèse la plus extraordinaire a été avancée par une source anonyme au sein de l'agence fédérale russe du transport aérien Rossaviatsia cité par l'agence russe de presse Interfax : l'appareil malaisien a été abattu par un missile sol-air ukrainien ou un missile tiré par un avion qui pensait toucher l'avion du président Vladimir Poutine qui revenait à peu près au moment du sommet des BRICS à Brasilia. Quoiqu’il en soit le président russe, Vladimir Poutine soutient que "l'Ukraine porte la responsabilité de cette terrible tragédie’’. 

Réactions

Au chapitre des réactions, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, s'est dit « profondément choqué ». « Je suis choqué et attristé par le crash de l'avion malaisien », a aussi déclaré le premier ministre britannique, David Cameron, sur Twitter.

 Le président français, François Hollande demande que "tout soit mis en oeuvre pour faire la lumière sur les circonstances qui ont provoqué cette tragédie". Dans cette veine, le vice-président américain Joe Biden offre au président ukrainien Petro Porochenko l'aide des Etats-Unis pour déterminer les causes du crash. Londres demande pour sa part, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Et son secrétaire génnéral, Ban Ki-moon demande une "enquête internationale complète et transparente".

FATOU SY avec lepoint.fr

 

 

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