Crise Malienne
Le Secrétariat exécutif permanent de Bennoo Bokk Yaakaar (Sep/BBY) s’est prononcé sur la situation qui prévaut au Mali. Il soutient la CEDEAO dans sa volonté de ‘’ramener le Mali dans l’ordre constitutionnel’’. Il indique que cette organisation intergouvernementale ouest-africaine, ‘’en dépit de la situation créée par la junte militaire’’ et malgré le deuxième coup perpétré le 24 mai 2021, a fait preuve de beaucoup de ‘’compréhension’’, en accompagnant, depuis août 2020, le Mali et sa transition qui devait s’achever en février 2022, dix-huit mois, après le premier coup d’Etat.
‘’À dire vrai, loin de cibler les populations du pays frère du Mali, ces sanctions prises en fonction des textes qui régissent l’institution communautaire de la CEDEAO, ont pour objectif d’amener les autorités de la transition à faire des propositions raisonnables’’, lit-on dans une note reçue à ‘’EnQuête’’. A cet effet, selon BBY, dans de pareilles situations, soutenir la junte militaire dans son projet, ‘’c’est ouvrir la voie à toutes sortes d’aventures dans notre espace communautaire en bute à une insécurité quasi-endémique, du fait du terrorisme violent dont la barbarie au quotidien plonge nos populations dans une tragédie sans nom’’. C’est également, poursuit la coalition politique, ‘’encourager les militaires à perpétrer des coups d’Etat à tout-va et installer notre sous-région dans une instabilité chronique la ramenant des décennies en arrière et compromettant ainsi toute tentative de développement de nos pays’’.
...Pour rappel, le 9 janvier 2022, la CEDEAO a décidé de prendre des sanctions à l’encontre des autorités maliennes de transition qui envisagent de prolonger la durée de la transition de cinq années supplémentaires. C’est d’ailleurs ce qui pousse BBY à dire : ‘’Le chronogramme avancé par la junte militaire pour ce faire, en même temps qu’il viole les dispositions du protocole de la CEDEAO dans lequel le Mali est partie prenante depuis sa création, traduit ainsi une volonté manifeste de maintien dans la durée d’un régime militaire anticonstitutionnel’’. Sous ce rapport et pour conclure, ‘’BBY exprime au peuple frère du Mali toute sa compassion et sa solidarité pour les effets nocifs que pourraient induire les sanctions de la CEDEAO à l’encontre de la junte militaire.