Publié le 10 Sep 2015 - 08:46
DEMISSION DU PREMIER MINISTRE

La Guinée-Bissau replonge dans la crise

 

La nomination de Baciro Dja au poste de Premier ministre a été jugée inconstitutionnelle hier par le tribunal suprême de Bissau. Celui-ci a démissionné dans la foulée, a appris l'AFP.

 

Le pays était suspendu à cette décision de justice. Hier, le tribunal suprême a finalement statué que la nomination de Baciro Dja au poste de Premier ministre était contraire à la Constitution, arguant que le poste revient au leader du parti vainqueur des législatives. La majorité des membres de cette haute juridiction ont par ailleurs estimé que le président n’avait pas consulté les partis avant de désigner le Premier ministre. Dans la foulée, Baciro Dja a présenté sa démission.

Ce dernier, membre du puissant Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), le parti majoritaire, avait été nommé à ce poste par décret présidentiel le 20 août dernier. Cette nomination, décidée par le président José Mario Vaz – dit « Jomav » – était depuis fortement contestée. À commencer par son propre parti, le PAIGC, qui l’avait jugée « anticonstitutionnelle » et demandait en vain la reconduction de son chef de file, Domingos Simoes Pereira (DSP), à la tête du gouvernement. Ce dernier, nommé Premier ministre après les élections du printemps 2014, avait été destitué le 12 août par José Mario Vaz sous fonds de mésentente entre les deux hommes.

Statu quo

La chute du gouvernement avait à nouveau plongé le pays dans une crise politique. Après plusieurs tractations et mises en garde de la communauté internationale, « Jomav » avait finalement pris tout le monde de court. Contre l’avis du PAIGC, le président avait ainsi nommé Baciro Dja au poste de Premier ministre.

Mais à peine nommé, ce dernier était déjà désavoué par les députés, qui demandaient son départ. Le nouveau Premier ministre s’était affranchi de cette mise en garde : lundi, il avait annoncé la formation d’un nouveau gouvernement, après un accord conclu avec la deuxième formation politique du pays, le PRS.

Cette décision du tribunal suprême sonne donc comme un coup dur pour le président, qui devrait désormais se tourner vers le PAIGC pour que le parti lui propose un nouveau Premier ministre.

(jeuneafrique.fr)

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