Publié le 5 Jan 2013 - 03:25
DRAME D'ABIDJAN

Deux blogueurs ivoiriens retenus plusieurs heures par la police

 

 

Deux blogueurs ivoiriens très impliqués dans l'aide aux victimes de la bousculade qui a fait 63 morts durant la nuit du Nouvel An à Abidjan ont été retenus plusieurs heures par la police sans explication, a-t-on appris vendredi auprès des intéressés.

 

Mohamed Diaby, blogueur actif sur les réseaux sociaux ivoiriens, a raconté à l'AFP que l'un de ses collaborateurs avait été "gardé toute la nuit (de jeudi à vendredi) par la police criminelle", et que lui-même y avait passé deux heures vendredi matin, avant qu'ils ne ressortent libres tous les deux. "Personne ne nous a dit ce qu'on nous reprochait" mais "il paraîtrait qu'on nous soupçonne d'interférer avec les pouvoirs publics", a ajouté M. Diaby. Le sort des deux blogueurs, qui avec une équipe réunissent des informations pour aider les proches des victimes et parer aux "dysfonctionnements" de la réponse de l'Etat au drame, a provoqué vendredi une intense mobilisation sur les réseaux sociaux de Côte d'Ivoire.

 

Selon le dernier bilan officiel, 63 personnes, dont de nombreux jeunes, ont été tuées et 48 blessées lors de la bousculade survenue durant les festivités du Nouvel An. Lors d'un Conseil des ministres vendredi, le président Alassane Ouattara a de nouveau souhaité que les conclusions de l'enquête soient connues "assez rapidement". Les premiers résultats doivent être communiqués ce week-end. Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a estimé que cet accident a montré le besoin de renforcer "le dispositif de veille et de sécurisation des sites de manifestations publiques" et la nécessité de "redoubler de vigilance et de rigueur en matière de protection civile". "Le gouvernement avait pris l'ensemble des dispositions qui lui paraissaient nécessaires", a toutefois souligné le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, après le Conseil des ministres.Le parti de l'ancien président Laurent Gbagbo a réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, jugeant que les "précautions sécuritaires nécessaires" n'avaient pas été prises.

 

Jeuneafrique

 

 

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