La charia reste «source principale» de la loi
L'assemblée chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution en Egypte a voté ce jeudi en faveur du maintien des «principes de la charia», la loi islamique, comme source principale de la législation.
Cette formulation est identique à celle de la Constitution en vigueur sous la présidence d'Hosni Moubarak, chassé du pouvoir par la rue en février 2011.
De nouvelles références islamiques
Elle est au coeur de l'antagonisme entre les Frères musulmans désormais au pouvoir et le camp libéral et laïque, qui souhaitait son abrogation. Le projet de Constitution, qui compte 234 articles, introduit de nouvelles références islamiques dans le système de gouvernement. Il stipule en outre que le chef de l'Etat ne peut effectuer plus de deux mandats de quatre ans chacun. Hosni Moubarak est resté au pouvoir près de trente ans.
Des articles «catastrophiques»
Le texte prévoit également une supervision par les civils de l'institution militaire, mais encore trop timide pour les détracteurs du projet. Les militants d'opposition ont dénoncé certains articles limitant selon eux la liberté d'expression. «Il y a de bons articles, favorables aux libertés, mais il y en a d'autres qui sont catastrophiques, comme celui concernant les injures, qui pourrait être utilisé contre les journalistes critiquant le président ou d'autres réprésentants de l'Etat», a dit le militant des droits de l'homme Gamal Eïd.
«Nous voulions que les Egyptiens aient plus de libertés et que le président ait moins de pouvoirs... A cet égard, nous ne pouvons qu'être insatisfaits», a afirmé Edward Ghaleb, représentant de l'Eglise copte au sein de l'assemblée constituante.
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