Macky/Wade
C'est au cours d'un entretien sur France 24, ce vendredi 29 novembre avec le journaliste Jean Karim Fall que le président Macky Sall a réagi face au refus de Me Wade de répondre à son invitation au sommet de la Francophonie organisée au Sénégal. "Non je n'ai pas été surpris", a d'emblée répondu Macky Sall avant de poursuivre : "j'ai fait mon devoir, c'était de l'inviter. Je pense que son prédécesseur feu Léopold Sédar Senghor aurait été sur terre, serait très heureux de rejoindre le Président Abdou Diouf et moi-même. Mon devoir était de l'inviter, il a refusé, c'est sa liberté, je n'en ferai pas un commentaire particulier. Je le regrette puisque quels que soient les divergences et les problèmes qui peuvent exister ça et là entre nous sur un moment aussi important où nous voulons aussi rendre hommage à son prédécesseur, il fallait qu'il soit là"
...Macky ne veut pas qu'on réduise son mandat à des querelles de personne. Il l'a fait savoir à Jean Karim Fall. "Ma présidence ne saurait être réduite à des échanges épistolaires ou à des échanges de paroles en meeting. Je pense que ce qu'il faut voir, c'est ce que je viens de dire. La décision de réduire un mandat à cinq ans, ça n'existe nulle part. J'ai voulu donner un exemple et les exemples, il faut se les appliquer à soi-même puisqu'avant mon élection, mon prédécesseur a voulu un troisième mandat qui a entrainé le Sénégal dans une période de tensions vives. Il y a même eu des morts, ne l'oublions pas. C'est la raison pour laquelle, il faut prendre le contrepied et remercier les électeurs et montrer qu'on peut renoncer à des années de pouvoir qui ont été légitimement et légalement acquises."
...Poursuivant, le président Sall de se montrer plus précis : "Aujourd'hui ma gouvernance se fait sous le sceau de la transparence, d'une gouvernance moderne et les notes que le Sénégal vient d'obtenir, que ce soit dans l'indice Mo Ibrahim, que ce soit dans le Doing Business, dans la perception globale sur la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance, la démocratie, la prise en charge des populations parmi les plus démunies à travers les politiques sociales de protection et de soutien , c'est cela qui caractérise ma gouvernance et non des querelles politiciennes qui n'ont pas de lendemain." Concluant son propos, Macky de dire : "je serai vraiment très malheureux si on devait résumer ma gouvernance à ces débats de circonstances".