‘’La vérité dans l’affaire Lamine Diack...’’
Depuis ce qu’il est convenu d’appeler ‘l’affaire Lamine Diack’, on n’a pas entendu le mouvement ‘Y en a marre’ sur la question. Pourtant, le bruit court que Fadel Barro et ses amis ont bénéficié des largesses de l’ancien président de l’IAAF. Vrai ou faux ? On n’en savait rien jusque-là. ‘Y en a marre’ s’était emmuré dans un silence total, avant de décider de s’ouvrir à EnQuête et à Sen Tv dans l’émission Sen Jotay qui sera diffusée ce dimanche à 20H. Le coordonnateur apporte la part de vérité du mouvement contestataire et partage aussi ses ressentis.
Avec ce qu’on peut appeler ‘’l’affaire Lamine Diack’’, le bruit court que vous avez bénéficié de cet argent de la corruption. Qu’en est-il ?
Ce n’est pas vrai. La réalité est que le mouvement ‘Y en a marre’ n’a bénéficié d’aucun soutien financier, lorsqu’il s’est agi de se lever pour lutter pour l’émergence d’une démocratie forte dans ce pays. D’abord, à la naissance de Y en a marre, on était sept personnes. On est parti sans argent. On n’est parti qu’avec notre ferme volonté de changement ; notre fort attachement aux institutions de ce pays. Nous nous sommes opposés à la modification de la Constitution, le 23 janvier 2011, alors que le mouvement venait de naître. Ensuite, nous nous sommes opposés à un troisième mandat d’Abdoulaye Wade. A l’époque, personne ne soutenait le mouvement ‘Y en a marre’. Les seuls soutiens que nous avons obtenus sont ceux des Sénégalais qui ont répondu à notre appel ; qui sont venus se mobiliser à nos côtés. Après la défaite d’Abdoulaye Wade, le mouvement s’est ouvert.
C’est comme ça d’ailleurs que nous avons eu des financements d’ONG qui nous accompagnaient dans les projets comme ‘’dox ak sa gokh’’, ‘’tabax ëlëk’’, etc. Parallèlement à ces projets, ‘Y en a marre’ organise des activités. C’est dans ce cadre qu’en avril 2013, le forum des ‘’esprits’’ de ‘Y en a marre’ d’Europe organisé par ‘’l’esprit’’ de Paris a voulu organiser un débat intergénérationnel. Tous les ‘’esprits’’ d’Europe devaient se réunir à Paris. Ce débat intergénérationnel devait opposer quelqu’un qui a passé tous les âges, de l’indépendance à maintenant, avec un jeune engagé de la nouvelle ère. Nous avions, à l’époque, sollicité Amadou Makhtar Mbow. Mais malheureusement son calendrier ne lui permettait pas de faire le déplacement sur Paris. Ensuite, ‘’l’esprit’’ de Paris a choisi le Président Lamine Diack. Nous avions aussi choisi le Président Lamine Diack, parce que nous estimions que c’est non seulement un modèle, mais c’est quelqu’un qui est là, depuis Senghor, a vécu sous Diouf et sous Abdoulaye Wade. Aussi, il s’était opposé à la candidature de Wade. Pour nous, c’est un modèle.
C’est comme ça qu’il a été choisi comme parrain de ce forum. C’est ainsi qu’il nous acheté nos billets d’avion. Et d’ailleurs, pour parler de transparence, ‘Y en a marre’, aussitôt après le forum, lors de différentes sorties dans la presse a remercié le Président Diack pour avoir facilité notre déplacement à cette rencontre que nous avions à Paris. Quand l’affaire a éclaté, les gens ont tout de suite voulu faire des raccourcis faciles. C’est quoi des raccourcis faciles ? C’est dire que : oui tout ce que ‘Y en a marre’ a fait, c’est Lamine Diack qui l’a financé. Je pense que c’est une exagération. Nous reconnaissons qu’il nous a soutenus pendant ce forum-là. Nous reconnaissons même qu’il a été un soutien moral. Quelqu’un qui était dans la même mouvance que nous. C’est-à-dire qui s’opposait à la candidature de Wade. De là à dire que c’est lui qui a financé tout ce que nous avons fait, c’est une exagération. Et lui-même n’a pas présenté les faits comme tel.
A part la fois où M. Diack vous a acheté un billet d’avion, vous n’avez jamais reçu d’argent de lui ?
Lors de la cérémonie organisée par Lead Africa francophone d’Enda tiers monde qui consacrait le Président Lamine Diack comme leader modèle, nous avions participé. Moi, j’avais fait un témoignage, ce jour-là, parce que c’est une personnalité qui nous beaucoup inspiré. C’est une personnalité pour qui nous avons beaucoup de respect. Jusqu’à preuve du contraire, nous continuerons à avoir du respect pour lui. Je ne comprends pas l’acharnement des Sénégalais sur nous même. Si l’on s’intéresse à ce qui se passe en France, avec l’affaire Platini, toute la France s’est liguée pour défendre un des siens ; pour défendre un monument de chez eux, parce qu’ils veulent l’encourager à aller plus loin et aller briguer la présidence de la Fifa. Depuis que cette affaire a éclaté, chacun traite le sujet avec beaucoup d’hypocrisie sociale, d’ailleurs. Je vois des gens sortir de partout.
Chacun essaie de s’expliquer. Moi, j’aime bien qu’on parle de l’argent du financement des associations, des partis politiques. Qui a bénéficié de quoi ? Au-delà de l’argent de Lamine Diack, d’où venait l’argent de tous ces partis politiques qui étaient en campagne ? Où Abdoulaye Wade a pris son argent, entre les deux tours ? Où les partis de l’opposition ont aussi pris leur argent ? Est-ce que des multinationales n’ont pas participé à financer l’élection au Sénégal ? Des hommes d’affaires n’ont-ils pas arrosé des candidats, pour espérer bénéficier de marchés juteux ? Pour moi, c’est cela le noyau du problème. Pourtant, les gens n’en parlent pas. J’ai beaucoup de respect pour Lamine Diack, mais le fond du problème aussi est : est-ce qu’il n’a pas dit cela pour son honorabilité (ndlr : dire que le présumé argent reçu des Russes a servi à financer l’opposition sénégalaise en 2012) ? Est-ce qu’il ne l’a pas dit juste parce qu’il veut se défendre ? C’est quelqu’un qui est dans une position de défense. Souvent, les gens qui ont un certain complexe de la presse étrangère ont colporté ce qui a été dit, sans que personne n’essaie d’éclairer les Sénégalais sur cette affaire. Qui a essayé de vérifier si ce que Lamine Diack a dit est vrai ou faux ? D’accord, c’est lui qui l’a dit. D’accord, c’est une grande personnalité. D’accord, nous avons beaucoup de respect pour lui.
Mais quand même, s’il doit s’agir d’incriminer tout le travail fait par les Sénégalais pendant cette période pour préserver leur démocratie, et non, parce qu’ils étaient contre la personne d’Abdoulaye Wade… Personne ne déteste Abdoulaye Wade. Nous l’avons combattu, parce que nous devions juste préserver notre démocratie et notre institution. Mais si tout cela doit être ramené à un petit financement reçu, je pense que c’est matière à investigation. On ne pose pas le véritable débat. On ne s’interroge pas sur la véracité de ses propos, mais on incrimine les gens. On les traite de corrompus et de tous les noms d’oiseaux. Alors que tout le monde sait que, lorsque ‘Y en a marre’ est né, personne n’était là pour lui donner de l’argent. Lorsque le mouvement se fatiguait dans la rue, se battait dans des conditions extrêmement difficiles, qui connaissait ‘Y en a marre’ pour lui donner un quelconque sou. Maintenant, nous reconnaissons avoir été soutenus par plusieurs Sénégalais, parmi eux, Lamine Diack. Mais, à quelle période ? Je le dis, encore une fois, c’était en 2013, quand nous avons organisé ce forum. Donc, c’est bien après l’élection d’Abdoulaye Wade.
Même si ce que Lamine Diack dit est vrai, pensez-vous qu’on devrait incriminer ceux qui ont reçu de l’argent de lui, lors de la présidentielle de 2012 ?
Justement, qui savait à cette époque que Lamine Diack était mêlé dans une quelconque affaire. Encore que jusqu’à présent, il bénéficie d’une présomption d’innocence. Mais qui pouvait imaginer qu’il pouvait être mêlé à des histoires du genre. Aussi, il y avait toute son honorabilité pour avoir représenté le Sénégal dans l’une des institutions les plus prestigieuses de ce monde, pour avoir fait une carrière avec brio. Il était même sur le point d’être un candidat de transition. C’est pour dire combien les forces vives lui faisaient confiance. Et combien de Sénégalais comme lui ont contribué à la fois aux Assises nationales et aux diverses campagnes. Moi je dis qu’entre quelqu’un qui donne 1000 Frs et quelqu’un qui met sa vie en danger pour la préservation de la démocratie, il y a une grande différence. Et ceux là qui ont mis leur vie en danger sont aujourd’hui oubliés, parce qu’on dit que Lamine Diack a mis de l’argent dans ce combat. C’est l’engagement et la sincérité de ce dernier, de ces Sénégalais qui ont perdu leur vie dans ce combat.
Il faut respecter la vie de citoyens comme Mamadou Diop. Il faut respecter tous ces gens qui se sont battus pour un idéal démocratique. Malheureusement, on ramène le débat à un niveau politicien de bas étage. On accuse les gens gratuitement. Il y a eu beaucoup de méchanceté, avec des raccourcis très faciles et des commentaires qui ne se basent sur aucun fait vrai. C’est sur la base simple d’un article de presse, parce que malheureusement ça vient de l’hexagone. Les gens en ont fait leurs choux gras. C’est dommage. Encore que Lamine Diack quand même a été président de l’IAAf et, avant cela, il a occupé diverses fonctions ailleurs. Donner un million ou deux pour participer à des choses, on ne pouvait imaginer quand même pas que c’est de l’argent sale. Les gens ont pensé que Lamine Diack était à même de leur donner de l’argent qu’il avait gagné honnêtement et dignement. J’ai dit à un confrère journaliste qu’il fallait peut-être vérifier, si tout l’argent qui a été investi au Sénégal équivaut à l’argent qui est incriminé. Est-ce que cet argent dont on parle, on l’a vraiment mis au Sénégal. On ne pose pas ces questions de fond.
On préfère jeter les gens en pâture. Parce que j’ai l’impression que, dans notre pays, certains cherchent coûte que coûte à salir d’autres. Je ne sais pas ce qui se passe, mais je me suis rendu compte qu’un mouvement comme ‘Y en a marre’ dérange beaucoup de gens. Je ne pouvais pas imaginer que des gens pouvaient être malintentionnés jusqu’à ce niveau là. Les gens vont jusqu’à nous dénigrer, juste pour que notre voix ne soit plus crédible. Je pense que c’est peine perdue. L’une des raisons pour lesquelles nous avions décidé de ne pas parler, c’est que des gens très respectés, des sages nous ont toujours demandé de ne jamais répondre. On laissait les gens parlaient. Parce que tout le monde savait que, dans cette affaire, il y avait beaucoup de mauvaise foi.
Si les gens ont pensé à vous dans cette affaire, n’est-ce pas lié au fait que vous avez toujours entretenu le flou sur vos sources de financement ?
Le financement de ‘Y en a marre’ est un objet de fantasme chez beaucoup de Sénégalais. Je le regrette, parce que beaucoup de gens pensent que nous roulons sur de l’or. Les gens sont convaincus que nous avons des milliards. Les gens pensent que tout ce que nous faisons là, c’est parce qu’il y a quelqu’un dans l’ombre qui nous arrose d’argent. Au début, on disait que ce sont les Américains qui nous finançaient. Ensuite, ils ont dit que ce sont les francs-maçons. Après, ils ont dit que c’est Moustapha Niasse. Dernièrement, j’ai entendu que c’est Macky Sall qui nous finançait. Certains ont même osé croire que Karim Wade nous soutenait. A chaque fois, ils ont cherché une tutelle, parce qu’ils sont incapables d’imaginer qu’une jeunesse africaine puisse concevoir des projets et avoir une vision et un programme de société à long terme. Ils ne peuvent pas l’imaginer, parce que ce sont des complexés postcoloniaux. Ils pensent que l’Africain n’est pas capable de se prendre en charge. Aujourd’hui, ils disent que c’est Lamine Diack.
Demain, ils diront un autre. Après demain, ils feront de même, parce que forcément, il faut que quelqu’un soit derrière ‘Y en a marre’. Parce qu’eux sont incapables de le faire, ils pensent que d’autres ne sont pas capables de le faire. Il y a cet aspect de jalousie. Les gens qui sont dans l’espace politique, qui n’ont jamais rien proposé de concret et qui voient des jeunes sortir de nulle part avoir des projets concrets, proposer des choses, tout en refusant de s’aliéner à la fois dans un parti politique et dans un système, parce que nous avons aussi refusé des positions de privilège, sont gênés par tout cela. Nous, on l’a compris. Combien des fois ai-je dit que nous n’avons jamais reçu de financement, lorsqu’il s’est agi de lutter contre la candidature de Wade. Que c’est après que nous nous sommes ouverts aux ONG. Mais les gens refusent de concevoir cela. Moi-même, quand les gens me voient dans la rue dans ma petite Berlingo, ils pensent que cette voiture ne m’appartient pas vraiment. Que j’en ai une autre que je leur cache.
Alors, peut-être que moi-même j’ai de l’argent sans le savoir. Les gens disent aussi que nous voyageons beaucoup. Mais ceux qui fantasment sur les voyages ne comprennent même pas que, c’est parce que nous sommes invités par des universités qui prennent en charge le billet et l’hébergement. Une fois là-bas, on fait notre conférence et on revient au Sénégal. On n’y passe même pas une semaine. Mais, ils ne le voient pas comme çà et fantasment sur cela. Maintenant, c’est à nous de continuer à expliquer, à faire comprendre, à sensibiliser, s’il le faut. Surtout à nous surveiller comme du lait sur le feu, pour que demain, ils ne voient jamais nos mains se salir. Ils cherchent coûte que coûte à les salir. Mais, si Dieu le veut, ils ne verront jamais cela.
Vu qu’il y a beaucoup de fantasmes autour du financement de ‘Y en a marre’, êtes-vous prêt à faire toute la lumière sur vos sources de financement et l’utilisation des fonds qu’on vous donne ?
On l’a toujours fait. A chaque qu’on reçoit un financement, on publie la somme. Nous sommes la seule association au Sénégal à le faire. Est-ce que le Forum civil dit, chaque année, combien il a reçu ? Est-ce que Enda ou la Raddho ou une quelconque autre organisation ici qui reçoit de l’argent, le fait ? Il n’y a que ‘Y en a marre’ à le faire. Et pourtant, les gens continuent de parler. Pourtant cet argent, ce n’est pas nous qui le gérons, mais plutôt Enda Lead. Cela sert à faire ‘’wax ak sa député’’, ‘’wax ak sa maire’’ et tout le programme ‘’dox ak sa gokh’’, etc. Et on nous voit les faire. Il y a des spots et des activités sur le terrain qui le montrent.
Que veulent-ils de plus qu’on leur dise ? Que nous avons de l’argent. Qu’on a construit une maison avec. Ce n’est pas vrai, on n’a pas d’argent. A chaque fois qu’on reçoit un financement, on le dit. Et si cet argent était mal utilisé, ce sont les bailleurs de fonds qui nous attaqueraient en premier en justice. Il y a des audits internes. Mais, on ne peut pas sortir et dire : voilà on a acheté une carte de crédit ou autre. On ne va pas rentrer dans les détails. Ce n’est pas possible. Il y a un fantasme sur ‘Y en a marre’ qui fait beaucoup de jaloux et de frustrés. Au plan africain, on est très engagé. Voyez-vous ce qui se passe au Congo, ce qui s’est passé au Burkina Faso ? Ce sont les Sénégalais qui devraient nous porter, parce que notre leadership est sénégalais. Malheureusement, ce sont les Sénégalais qui nous combattent.
Sur l’international, il y a combien de Chefs d’Etats qui ne veulent pas voir ‘Y en a marre’ chez eux, parce que ça menace leur pouvoir. Même des pouvoirs organisés ne veulent pas voir ou entendre la voix de ‘Y en a marre’, parce qu’ils pensent qu’on menace leurs intérêts. Alors qu’on doit aller en Afrique structurer ces mouvements qui luttent pour la démocratie. Dans notre pays aussi, nous avons des luttes à poursuivre, parce que nous sommes dans un pays où on ne sait pas encore quand est-ce qu’auront lieu les prochaines élections. Nous sommes dans un pays où quelqu’un qu’on pourrait présenter comme le chef de l’opposition Oumar Sarr est en prison. Les leaders jeunes de ce parti politique, le PDS, sont en prison. Tous pour des délits d’opinion. Donc, les conquêtes démocratiques sont là. On ne nous laisse pas le temps de nous organiser pour faire face à tout cela. On nous met encore dans des détails, des débats de bas étage.
Justement, les gens se demandent pourquoi on ne vous entend pas sur certaines questions d’actualité, comme l’arrestation d’Oumar Sarr par exemple ?
Parce que cela n’intéresse pas les gens. Je ne vais pas aller au commissariat comme le feraient les politiciens, etc. Mais depuis son arrestation, on n’a eu de cesse de s’insurger et d’exprimer tout notre soutien au PDS. Au-delà d’Oumar, il y a Toussaint Manga. Moi, j’ai condamné à plusieurs reprises son arrestation. La dernière sortie en date s’est passée au siège d’Amnesty international. J’ai même invité les jeunes du PDS à venir pour qu’on s’organise ensemble pour le faire libérer. Mais cela n’intéresse pas les gens. Ils ont préféré parler d’autre chose. Cela aussi est un problème, parce que des choses intolérables et inacceptables sont en train de se passer. C’est vrai que ‘Y en a marre’ ne communique pas beaucoup, parce qu’on préfère avoir des actes concrets. Au-delà de ‘Y en a marre’, il y a aussi les forces vives. Ce n’est pas parce qu’ils sont du PDS qu’ils ne méritent pas qu’on les défende. Toutes les forces vives doivent aujourd’hui se mobiliser pour faire libérer Toussaint Manga et Oumar Sarr, parce qu’ils sont arbitrairement détenus.
Revenons à l’affaire Diack, pourquoi ce silence depuis son éclatement ?
On ne passe pas la serpillère quand il pleut, comme on dit en wolof. Il y a eu tellement d’interprétations à ce moment là. Et je croyais naïvement que les gens du moment que ‘’Le Monde’’ a fait un démenti ; que Massata Diack qu’il ne détenait pas de listes et que le Président Lamine Diack a précisé sa pensée ; que les gens allaient passer à autre chose. Parce que, pour nous, ce n’est pas un sujet de préoccupation, c’est juste un sujet de polémique. S’il s’agissait véritablement de poser la question du financement des associations et des partis politiques dans un débat sincère, on pourrait participer et contribuer. Mais, si c’est pour faire des invectives et répondre à des attaques qui ressemblent beaucoup plus à des injures, ce n’est pas intéressant.
Et dans ce débat, il y a des gens pour qui, quoi que ‘Y en a marre’ puisse dire, il reste corrompu, parce qu’ils ne cherchent pas à comprendre. On ne parle pas pour ces gens là. Il y a des gens qui nous soutiennent et, quoi qu’il advienne, ils sont toujours là. Ceux-là méritent qu’on prête attention à eux. Il y a aussi des Sénégalais qui ne sont d’aucun bord, mais qui sont perdus, parce qu’il y a eu tellement de commentaires, ont envie de connaître le rôle de chaque acteur dans cette histoire-là. Ils méritent qu’on se prononce. On se prononce pour ceux là.
BIGUE BOB