L'enquête préliminaire est bouclée
Il y a trois mois jour pour jour, le 4 mars 2012, les explosions d'un dépôt de munitions d'une caserne de Brazzaville tuaient près de 300 personnes. Les autorités viennent de boucler l'enquête préliminaire sur ces explosions. La thèse d'un court-circuit à l'origine de l'incendie évoquée au départ est désormais remise en question. Vingt-six personnes, dont 23 militaires, inculpées et placées à la prison de Brazzaville, se sont vu notifier huit chefs d'inculpation, dont incendie volontaire. Elles attendent leur jugement. Mais l'OCDH craint qu'il ne soit biaisé.
L'enquête préliminaire a été bouclée un peu plus de deux mois après ces explosions qui ont fait près de 300 morts. Vingt-six personnes - 23 militaires et 3 civils - ont été inculpées pour l'un ou l'autre de huit chefs d'inculpation, notamment atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, incendie volontaire ou encore détention illégale d'armes de guerre.
La thèse d'un court-circuit évoquée dès le départ n'a par ailleurs plus sa place pour expliquer l'origine de l'incendie qui a détruit le dépôt de munitions de camp de blindés de Mpila. Le procureur de la République a affirmé qu'elle est manifestement battue en brèche.
La suite de l'instruction obligera le magistrat à entendre en qualité de témoins certains membres du gouvernement. D'après le ministre de la Justice, Maître Aimé Emmanuel Yoka, ils ne sont ni des suspects ni des inculpés, mais devraient apporter un témoignage pour faire avancer l'enquête.
Les autorités assurent que le jugement des inculpés sera organisé dans le respect des règles de procédure. L'Observatoire congolais des droits de l'homme dit craindre pour sa part un jugement biaisé.
rfi.fr