Les autorités municipales de Saint-Louis ont entamé, depuis le 24 août dernier, une vaste opération de nettoiement de la ville, selon le chef de la Division nettoiement et propreté de la commune, Fara Cissé. Il souligne, toutefois, l’ardeur de leur tâche au quotidien. Car, d’après lui, dans les quartiers où il y a des conteneurs, souvent, leurs équipes trouvent des déchets ‘’partout’’.

Pour faire face à la gestion des ordures dans la commune de Saint-Louis, la mairie a entamé, depuis le 24 août dernier, une vaste opération de nettoiement. C’était, selon le chef de la Division nettoiement et propreté de la commune, pour répondre ‘’à la vision’’ du président de la République. ‘’Notre maire a initié donc un ‘cleaning-day’. On a fait un focus au niveau de la digue de Ndiolofène. Mais nous avions un planning et tous les quartiers étaient pris en compte. Nous avons constaté que, de plus en plus, malgré l’effort de la commune, on voit qu’il y a toujours une insalubrité au niveau de Saint-Louis. La commune a initié des projets, mis des moyens logistiques, recruté des agents de terrain. Mais toujours est-il qu’il y a un couac. C’est pourquoi on s’est dit qu’on va faire une ‘opération mise à zéro’ et par la suite essayer de communiquer, sensibiliser les populations’’, explique Fara Cissé, rencontré dans les locaux de sa mairie.

Selon lui, la plupart du temps, le problème qu’ils ont à Saint-Louis, c’est que la population est sensibilisée, mais c’est un ‘’peu compliqué’’. ‘’On met souvent des bacs à ordures, mais les populations déversent les ordures devant ces bacs, au lieu de les mettre dedans. Au fait, au niveau des maisons, les femmes, lorsqu’elles terminent de faire le ménage, envoient de jeunes talibés déposer les ordures. Et ces derniers ne peuvent pas atteindre les conteneurs pour y verser les ordures. C’est un problème qui fait qu’à chaque fois, dans les quartiers où il y a des conteneurs, souvent, on trouve des déchets partout’’, regrette-t-il.

Sur ce, ils ont initié à nouveau une ‘’opération mise à zéro’’. Mais pour sa réussite, le chef de la Division en charge du nettoiement et de la propreté de la commune estime qu’il faudra que la population les accompagne. Ceci, en essayant au moins de mettre les ordures dans les bacs et les conteneurs installés le long des berges comme Goxu Mbacc, de la digue de Ndiolofène et celle de Pikine.

Ainsi, M, Cissé soutient qu’après 6 jours de nettoiement, même s’ils n’ont pas encore éradiqué tous les dépôts sauvages, il y a eu quand même une ‘’nette amélioration’’. ‘’C’est aussi dans le but d’accompagner la population que nous avons lancé cette opération. Parce qu’un cadre de vie doit être sain et le maire est conscient de cela. En tout cas, ce sont les instructions qu’il a données. Il était avec nous durant toute la période de l’opération et il a ordonné qu’il y ait donc un suivi rigoureux par rapport à cela’’, souligne notre interlocuteur.

Sur ce, le secrétaire général et le directeur du service technique l’ont instruit à mettre en place un dispositif. ‘’J’étais en train de faire le tour des sites. Parce qu’on a commencé à positionner des superviseurs au niveau des coins qui ont étaient nettoyés. Juste pour vous dire qu’on est en train de faire un suivi. Et on demande à la population de jeter les ordures dans les conteneurs que l’on mettra en place’’, plaide-t-il.

Pour ce qui est donc de la digue de Ndiolofène, l’équipe a été renforcée. En même temps, il y a des superviseurs qui ont été recrutés par la commune pour gérer la surveillance. Ils sont regroupés en deux équipes ; les uns le matin et les autres le soir. ‘’On est aussi en train de voir la possibilité de mettre des superviseurs la nuit. Ce n’est pas une tâche facile, mais la commune va essayer de mettre cela en place’’, dit Fara Cissé. 

MARIAMA DIÉMÉ