Giresse et son souci...l'abondance de biens
A moins de trois jours du match contre l’Angola, le sélectionneur des Lions, Alain Giresse, a des soucis. Et le ver est dans la Tanière.
A sa place, beaucoup de techniciens se seraient réjouis. Mais Alain Giresse est, au contraire, confronté à un réel problème. On se demande même s’il est en train de passer des nuits tranquilles à moins de 72 heures d’affronter l’Angola, en match comptant pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 prévue au Brésil. Pas parce que le sélectionneur des Lions a peur des Palancas Negras, mais il fait plutôt face à une grande équation que lui pose sa propre maison. Le problème, c’est que l’ancien milieu de terrain des Bleus a trop de biens. ''Mon seul souci aujourd’hui, c’est que j’ai un groupe de 23 bons joueurs'', a déclaré l’ex-entraîneur du Gabon et du Mali, à l’issue de la séance d’entraînement des Lions hier, au stade du 28 septembre de Conakry. Selon Giresse, tous les joueurs de la Tanière se valent. A tel point qu’il est difficile pour lui de constituer un groupe auquel tout le monde va adhérer.
Demba Ba très coté
C’est évident que les 23 Lions regorgent d’énormes potentialités, aux yeux d’Alain Giresse. Mais à Conakry, le public qui avait effectué le déplacement pour suivre la séance des Lions a déjà exprimé son amour pour Demba Ba. L’attaquant de Chelsea a été vraiment la principale attraction, hier au mythique stade de Conakry. Après le galop, les fans n’ont pas cessé de scander le nom de l’ancien buteur de Newcastle. ''Demba Ba ! Demba Ba !'', clamaient-ils en encourageant le joueur avec de vifs applaudissements. Visiblement très touché par cette marque de sympathie, l’ex-pensionnaire d’Hoffenheim (Allemagne) n’a pu s’empêcher d’aller les saluer. Peut-être là un signe qui pourrait aider Alain Giresse à faire ses choix en attaque.
Canicule
A Conakry, on est loin du temps doux qui règne actuellement à Dakar. Les Lions ont pu s’en rendre compte d’ailleurs. Après seulement une cinquantaine de minutes qu’a duré la séance, les joueurs ont sué comme jamais. Les craintes de canicule exprimées à Dakar se sont confirmées. Mais Mohamed Diamé, le joueur choisi pour parler à la presse, a tenté de rassurer les supporters. ''C’est vrai qu’il fait très chaud mais il n’y a pas de problème. Quand on est pro, on est capable de s’adapter et on a quatre jours pour s’acclimater'', a évacué le milieu de terrain de West Ham (élite anglaise). Le thermomètre affichait 27° à l’ombre en fin de matinée. Malgré la chaleur, la réfection du stade se poursuit. La pelouse semble en bon état pour du beau jeu, samedi. Aujourd’hui, après l’open press prévu entre 11 heures et midi, les Lions auront une séance d’entraînement à huis clos.
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MOUHAMED DIAMÉ
''Refaire peur à nos adversaires''
''Quand on est arrivés mardi, on est allés directement s’entraîner et on a permis au corps de se régénérer. Aujourd’hui (hier), on a fait une petite séance le matin, on fera une autre cet après-midi (huis clos) et pour l’instant, tout se passe bien. Personnellement, on ne va pas prendre ce match comme une revanche (il faisait référence à la défaite des Lions face à l’Angola (3-1) lors de la Can-2008). Nous sommes leaders du groupe, nous allons tout faire pour le rester. C’est le plus important.
Grosse armada offensive
...Pour un terrain en Afrique, il faut dire que la pelouse est de bonne qualité. Elle est haute et va être tondue. Il n’y aura aucun problème. Je ne joue pas forcément la même position entre l’équipe nationale et mon club (West Ham). En plus, ici, on a une grosse armada offensive qui permet à l’équipe de marquer à tout moment. Ce qui fait que les milieux de terrain n’ont pas forcément besoin de participer dans le jeu offensif. Entre équipe nationale et le club, c’est souvent différent, mais j’essaie de m’adapter.
...Non, ce n’est pas une blessure. Je n’étais pas dans mon match (contre Chelsea dimanche soir) et on m’a fait sortir à la mi-temps. Je n’étais pas du tout blessé et ça arrive parfois. ...Quand je suis arrivé, il y avait déjà des cadres qui sont là comme Mamad (Mamadou Niang), Souley (Souleymane Diawara), c’étaient des grandes personnes pour moi. Donc je suis presque arrivé sur la pointe des pieds. Aujourd’hui, on a avancé et il y a quelque chose qui a changé. Je me sens bien dans cette équipe et on espère atteindre les objectifs qu’on veut atteindre. Le groupe a pris un peu plus de jeunesse. Les joueurs commencent à se connaître mieux et c’est tant mieux. ...Le brassard n’est pas le plus important. Il faut qu’on enchaîne des victoires, c’est ce dont on a plus besoin en cette période. Il faut faire de cette équipe celle qui faisait peur à nos adversaires. Et pour cela, il faut enchaîner des victoires. ...On n’a pas le choix, comme l’a dit le coach. On va s’adapter. On a des joueurs comme Issiar Dia qui évolue dans des pays où il fait chaud comme ici.''
ALAIN GIRESSE
''Si ce sont les mêmes Angolais…''
''Nous avons constaté que la pelouse est haute. Donc elle est bonne. Maintenant, il faut la laisser haute, de ce fait, elle sera protégée. Elle sera tondue pour le jour du match afin qu’elle puisse donner un peu de fluidité au ballon. ...Pour la supervision, je ne peux pas répondre. Maintenant, si ce sont les mêmes joueurs que nous allons affronter, cela me facilitera la tâche, parce que je les ai vus jouer. J’étais parti pour voir l’Angola, pour les superviser (NDLR : en Afrique du Sud pendant la dernière CAN). Je suis prêt et je sais que j’ai de très bons joueurs. ...Je peux avoir toutes les inquiétudes du monde, si j’avais les capacités de changer la température...mais puisque je n’ai pas le pouvoir de faire ça, il faut faire avec. Je suis pragmatique, parce que face à des situations qu’on ne maîtrise pas, ça ne sert à rien de perdre de temps là-dessus. Maintenant, nous ferons tout ce qu’il faut pour s’adapter et faire face à cette température. Nous avons des joueurs professionnels qui sont préparés physiquement pour faire face à des situations pareilles. On parle de chaleur ici, alors qu’il y en a qui sont confrontés à un problème de froid en Europe et pourtant ils l’ont affronté. Parfois, ils jouent sur des pelouses gelées.''
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ADAMA COLY
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