Expulsions d’un imam malien et d’un islamiste
Les deux militants islamistes ont été conduits dans l’avion qui va les ramener dans leurs pays d’origine.
Ali Belhadad, militant islamiste algérien, avait déjà été condamné pour son rôle dans les attentats de Marrakech en 1994 qui furent 14 morts et 23 blessés. Selon la place Beauvau, il aurait repris, "au cours des semaines passées, des relations assidues avec la mouvance islamiste radicale". L’imam Almany Baradji, d’origine malienne, est quant à lui accusé de promouvoir "dans ses prêches l'antisémitisme, le port du voile intégral, le rejet de l'Occident et l'éducation des adolescents jugés difficiles dans des écoles coraniques à l'étranger". Leurs expulsions s’inscrivent dans le cadre des décisions du président de la République visant à accélérer les procédures d'expulsion d'islamistes radicaux étrangers. Selon le ministère de l'Intérieur, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile autorise ce type de décision en cas de "nécessité impérieuse pour la sûreté de l'État ou la sécurité publique» ou de «comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État, où liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence".