La saisie des voitures de la famille Obiang confirmée en justice
La Cour d'appel de Paris a confirmé la saisie des voitures de luxe de la famille du président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, décidée par les juges d'instruction dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis, a-t-on appris vendredi de source judiciaire confirmant une information du Monde.
Les juges Roger Le Loire et René Grouman enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains --Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba-- ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.
Le 28 septembre 2011, plusieurs voitures de luxe (Ferrari, Bugatti, . . . ) appartenant à la famille d'Obiang avaient été saisis, après une perquisition dans un immeuble appartenant à son entourage. La famille avait fait appel de leur saisie.
Dans un arrêt rendu lundi, la cour d'appel a jugé qu'il "existait des indices suffisants pour considérer que l'ensemble des véhicules a pu été acquis au moyen de détournement de fonds", selon le texte publié par Le Monde. La justice a également saisi, en février 2012, 200 m3 de mobiliers et oeuvres de très grande valeur puis l'hôtel particulier parisien de Teodorin Obiang, fils du président. Un hôtel particulier de six étages et plusieurs milliers de mètres carrés situé avenue Foch à Paris (XVIe).
La Guinée équatoriale avait alors exprimé sa "totale indignation" devant ce qu'elle estime être une "illégitime persécution". Par ailleurs, la famille de Denis Sassou Nguesso a fait appel de la saisie d'une créance, décidée dans le cadre de l'enquête sur les "biens mal acquis". Pour des raisons juridiques la cour d'appel a reporté sa décision, selon la source judiciaire.
Jeuneafrique