Ouverture à Paris du procès du groupe Safran pour corruption au Nigeria
Le procès contre le groupe français d'aéronautique et de défense Safran (ex-Sagem), pour des faits supposés de corruption au Nigeria, s'ouvre à Paris ce lundi 4 juin 2012. Les pots-de-vin auraient servi à obtenir le juteux marché des cartes d'identité au Nigeria. Le groupe Safran, en tant que personne morale, et deux cadres de cette entreprise française, spécialiste d'électronique et de défense, sont soupçonnés d'avoir, entre 2000 et 2003, versé des pots-de-vin à des hauts fonctionnaires nigérians afin d'obtenir le contrat de production de 60 millions de cartes d'identité nationale. Au total, le contrat portait sur la coquette somme de 170 millions d'euros et les enveloppes pour remporter l'appel d'offres allaient de 24 000 à 400 000 euros. En fait, c'est la Sagem, groupe devenu Safran après fusion avec la Snecma en 2005, qui est poursuivie devant le tribunal correctionnel de Paris. L'enquête a été ouverte en 2006 sur dénonciation de l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. De plus, la Grande-Bretagne avait alerté la France sur un cas de blanchiment d'argent sale lié à cette corruption d'argent public étranger. L'affaire a fait scandale au Nigeria où trois ex-ministres et deux hauts responsables impliqués ont été poursuivis par la justice.
(Rfi)