Publié le 15 Oct 2012 - 22:00
HALIFA SALLAH, OPPOSANT À YAYA JAMMEH

«La Gambie est un cancer»

 

En séjour à Dakar, l'opposant gambien Halifa Sallah, secrétaire général du Parti populaire pour l'indépendance, la démocratie et le socialisme (PDOIS) a dressé en fin de semaine un triste bilan de la situation politique et socio-économique de son pays.

 

 

''Yahya Jammeh ne bénéficie pas du soutien populaire'', a affirmé, la semaine dernière à Dakar, l'opposant politique gambien Halifa Sallah en séjour dans la capitale sénégalaise. Il dit avoir interpellé plusieurs fois le président Jammeh sur la question de la peine de mort. ''J'ai dit très clairement que l'article 18 de la constitution ne permet pas au président d'exécuter la peine de mort, avance-t-il, l'objectif de l'article 18 est de protéger le droit à la vie dans le chapitre traitant des droits fondamentaux et de liberté. ''La question de la peine de mort est venue par voie de décision'', a-t-il ajouté. Le 23 août dernier, Jammeh a fait exécuter 9 condamnés à mort, dont deux Sénégalais.

 

Aucun mot n'a été en outre de trop pour Halifa Sallah qui a qualifié la Gambie d'État cancéreux où la liberté et les droits de l'Homme sont bafoués aux quotidiens. Le secrétaire général du parti populaire pour la démocratie, l'indépendance et le socialisme, dresse ainsi un bilan des 17 ans de gouvernance du président Yahya Jammeh. De l'avis de M. Sallah, la voie à suivre pour mettre fin aux exactions du président Jammeh passe par un soulèvement en masse de la population.

 

D'après l'opposant gambien, les enseignants et les infirmières, plus nombreux, sont surchargés de travail et sous-payés tandis que le dalasis (Ndrl : monnaie gambienne) perd de la valeur au moment où les conditions de vie se détériorent. Dans son exposé, M. Sallah a affirmé que ''la fiscalité est la raison fondamentale de l'appauvrissement de la population et de l’effondrement des petites entreprises''. ''Le gouvernement dépend entièrement de la fiscalité pour gagner la partie significative de budget (...) Même les gens qui gagnent 650 dalasis par mois - c'est moins de 1 dollar par jour - sont censés payer la taxe'', a pesté l'homme politique, ajoutant que le gouvernement Jammeh ne fait qu’aggraver la pauvreté en recourant en l'endettement pour construire des infrastructures.

 

ANTOINE DE PADOU

 

 

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