Nelson Mandela souffre d'une infection pulmonaire
Les médecins qui suivent l'ex-président sud-africain à l'hôpital de Pretoria estiment qu'il «réagit bien au traitement».
L’ex-président sud-africain Nelson Mandela, 94 ans, hospitalisé à Pretoria depuis samedi, est soigné pour une infection pulmonaire et réagit bien au traitement, a indiqué ce mardi la présidence dans un communiqué.
«Les médecins ont terminé les examens, et ceux-ci ont révélé le réveil d’une ancienne infection pulmonaire, pour laquelle Madiba [nom clanique de Mandela, ndlr] reçoit un traitement approprié auquel il réagit bien», indique la présidence.
Il s’agit de la première information officielle sur la nature des problèmes de santé du héros national sud-africain, qui a passé vingt-sept ans de sa vie dans les geôles du régime raciste de l’apartheid, avant d'être libéré en 1990 et de devenir président en 1994. Depuis quatre jours, les sources officielles se contentaient de dire que Mandela allait bien, et qu’il n’y avait aucun motif d’inquiétude pour lui.
«Le président Mandela est de très bonne humeur, le président Mandela est à l’aise, le président Mandela va bien et il n’y a pas de danger immédiat pour lui à ce stade», avait indiqué lundi Sonwabo Mbananga, porte-parole du ministère de la Défense, chargé de la santé des anciens chefs de l’Etat.
Ce mardi matin, la chaîne de télévision d’information eNCA a diffusé une interview de l'épouse de Mandela, Graça Machel, enregistrée la veille. Très calme et souriante, Graça Machel ne donne pas de nouvelles de son mari, mais dit qu’il est pénible de le voir «prendre de l'âge».
«Ce que je veux dire, c’est que cet esprit et cette étincelle, vous voyez, disparaissent peu à peu [...]. Le voir vieillir, c’est aussi quelque chose qui fait de la peine... Mais vous comprenez et vous savez que cela doit arriver», dit-elle. Ndikela, une petite-fille de Nelson Mandela, a estimé sur la même chaîne de télévision que le grand homme devait désormais accepter sa condition.
«Je pense qu’il prend les choses avec sérénité, il a fini par accepter que cela fait partie du processus de vieillissement, et ça fait partie de l’humanité elle-même. A un certain moment, on dévient dépendant de quelqu’un d’autre, il a accepté ça», a-t-elle dit.
Tous les médias du pays suivent de près les informations sur l'état de santé de Mandela, considéré par l’immense majorité de ses compatriotes comme une icône nationale de la réconciliation et du pardon, pour avoir négocié avec le pouvoir blanc la fin de l’apartheid et l’instauration d’une démocratie multiraciale en 1994.
Afp