Fatoumata B. R. Diagne écope d’une peine de 6 mois avec sursis
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Domiciliée à la Sicap Baobab, Fatoumata Binetou Rassoul Diagne, âgée de 35 ans, a comparu hier, devant le tribunal des flagrants délits, pour outrage et rébellion à agent.
Pour des faits presque similaires, Fatoumata B. R. Diagne comparait pour la troisième fois devant le tribunal des flagrants délits. En fait, dès qu’elle abuse de l’alcool, l’ingénieure en télécommunication mène la vie dure à ses voisins. À sa dernière comparution, elle fermait très souvent la réserve d’eau de l’immeuble pour empêcher l’adduction dans les autres appartements. Ces actes lui ont valu une peine ferme d’un mois de prison.
Cette fois, après une soirée arrosée chez elle, elle avait mis la musique à tel point que le voisinage se croyait dans une boite de nuit. L’un d’eux a fait appel à la police pour signaler le tapage nocturne. Les flics, une fois sur place, ont eu droit à leur part du gâteau, avec des injures de l’autre côté de la porte, puisque Fatoumata Diagne n’a pas voulu leur ouvrir.
Le lendemain, elle a déféré à la convocation qui lui a été remise. Au poste de police, elle s’est excusée de son comportement de la veille. Mais ceci n’a pas suffi pour annuler son déferrement au parquet.
Hier, devant le tribunal des flagrants délits, elle a expliqué que c’était ‘’aux alentours de minuit qu’elle a entendu sonner à sa porte et qu’elle n’a pas voulu ouvrir, puisque les trois individus qui se sont présentés comme des éléments de la police étaient en civil et qu’elle a été agressée juste devant chez elle par un couple, la semaine précédente. ‘’J’ai vu une dame et deux hommes à travers l’œillet et je leur ai dit de partir, s’ils n’avaient pas de mandat ou de convocation, au pire, d’appeler mon avocat. L’un d’eux m’a rétorqué qu’il s’en foutait et je lui ai rendu la pareille, et j’ai regagné ma chambre’’, s’est-elle défendue.
Et d’ajouter : ‘’C’est seulement une fois à la police que l’adjoint du commandant m’a notifié que je l’avais insulté et je lui ai présenté mes plates excuses, tout en lui expliquant que j’ai pensé que c’était des malfaiteurs qui voulaient s’introduire chez moi.’’
Cela n’a pas convaincu le parquet. Le procureur a trouvé que la prévenue menait la vie difficile à son voisinage et les terrorisait. Il a requis l’application de la loi. Ce que n’a voulu entendre l’avocat de la défense. Maitre Mamadou Seck a plaidé la relaxe de sa cliente, avant de reconnaître la constance du tapage nocturne, notifiée par plusieurs voisins, mais a souligné une échange de paroles entre la prévenu et les policiers en civile, ainsi que sa mésentente avec ses voisins.
Finalement, le juge a suivi le parquet dans sa requête. Fatoumata B. R. Diagne a été reconnue coupable et a écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis.
Fama Tall