Les promoteurs en phase avec le CNG
Les promoteurs adhèrent à la décision du Comité national de gestion de la lutte (CNG) qui a décidé de mettre fin aux face-à-face publics pour la saison à venir.
C'est peut-être l'une des preuves que les promoteurs et le Comité national de gestion de la lutte (CNG) se sont bien réconciliés. Car pour la première fois depuis un an, ces deux parties, qui étaient en conflit ouvert, ont des points de vue convergents. Après la décision du CNG de tenir désormais les face-à-face dans un lieu fermé au public - où il n'y aura que les lutteurs, leurs managers, le promoteur, les sponsors et la presse -, certains organisateurs de combats ont dit leur adhésion à cette mesure qui vise à lutter contre la violence dans l'arène. ''Tout ce qui nous écarte des brouhaha est le bienvenu, c'est une décision salutaire et cela pourra nous éviter beaucoup de débordements dans les face-à-face'', soutient le promoteur Pape Abdou Fall. Une position que partage également le patron de Baol Production.
''C'est une très bonne idée du CNG dans la mesure où le public ne fait que perturber les face-à-face. Pour ces genres d'événements, je n'ai besoin que des deux lutteurs, de leurs managers, des sponsors et de la presse, rien d'autre'', affirme Assane Ndiaye. La structure Luc and Co. est aussi en phase avec le CNG. ''Les face-à-face sont retransmis soit en direct, soit en différé à la télévision ; donc on n'a pas besoin du public pour la visibilité des événements'', souligne le chargé de communication du promoteur Luc Nicolaï, Pape Faye. Ce dernier ne nie toutefois pas l'importance de l'assistance aux face-à-face. ''Le public apporte de la chaleur, de l'engouement et de la vie, mais surtout gonfle le lutteur, fait remarquer Pape Faye. Le terme face-à-face ne fait pas partie de notre culture, nous l'avons emprunté aux Américains. Donc, que cela soit ouvert ou fermé au public, cela n'a pas une grande importance. Ce qui compte, c'est la présence des deux lutteurs.''
Démarche décriée
Cependant, le chargé de communication de la structure Luc and Co désavoue la démarche de l'instance dirigeante de la lutte sénégalaise. ''Le CNG ne devrait pas prendre cette décision sans recueillir l'aval du Collectif des promoteurs, c'est juste pour éviter de créer encore des divergences sans fin'', corrige-t-il.
En outre, Pape Faye estime que cette mesure n'est pas la solution. ''Interdire les face-à-face au public, ce n'est sûrement pas ce qui va régler la question de la violence dans l'arène. Ce fléau est une histoire de quartier et de fans clubs'', pense le collaborateur de Luc Nicolaï. Mais au moins, les amateurs n'assisteront pas à des scènes horribles, comme notamment lors du duel verbal entre Zoss et Boy Niang 2 dans les locaux de la RTS, et entre Balla Gaye 2 et Yékini dans un hôtel de la place.
Khady FAYE
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