''Le Sénégal importe beaucoup trop''
''Le Sénégal importe trop, beaucoup trop'', a déploré le directeur général de l'Agence de développement des petites et moyennes entreprises (ADPME), Mabousso Thiam, face aux étudiants de l'Université de Bambey dont il était l'hôte mardi. D'après M. Thiam, ''ce qui est le plus gênant, c’est que le Sénégal importe beaucoup de choses qu’il est en mesure de produire lui-même''.
Pour lui, la responsabilité de tout un chacun est engagé dans cette situation qui plombe l’économie sénégalaise. Car, a-t-il dit, les exportations se sont chiffrées en 2011 à 1 100 milliards là où le pays a importé pour plus de 2 500 milliards, soit un déficit de la balance commerciale de l'ordre de 1 400 milliards F Cfa. Et, prévient le DG de l'ADPME, cela risque de s’aggraver car pour l’année 2013, le déficit est déjà à près de 1 700 milliards. L'une des conséquences touche les consommateurs qui se plaignent de plus en plus de la cherté de la vie. En outre, les jeunes peinent à trouver des emplois pour subvenir à leurs besoins.
De l'avis de M. Thiam, le Sénégal en est arrivé là parce que simplement il importe beaucoup plus que le pays n'en a besoin. Il s'indigne de ce que les populations vont jusqu'à importer des clous, des chaussettes, du ketchup, des allumettes, toutes choses que l'on peut produire au Sénégal avec un équipement qui ne dépasserait pas les 5 millions de francs.
''Le commerce d’importation n’a jamais été créateur d’emplois ; le taux de chômage qui inquiète aujourd’hui les Sénégalais est tributaire de la balance commerciale du Sénégal qui est déficitaire'', insiste Mabousso Thiam qui appelle les étudiants de l’université de Bambey à la recherche d’emplois à s’investir dans l'auto-emploi. Une idée développée par les autorités universitaires de Bambey à travers ce qu’elles ont appelé ''le Marathon, entreprendre, université, communauté'' (MAENUNC).
Enquête
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