Diango Cissoko à la recherche d'un gouvernement "d'union nationale"
Nommé mardi 11 décembre après le départ forcé de Cheick Modibo Diarra, le nouveau Premier ministre malien Diango Cissoko tentait, mercredi 12 décembre, de former un gouvernement d'union nationale. Dont l'une des premières missions sera d'appuyer l'envoi d'une force armée internationale au Nord-Mali.
D'abord renforcer la stabilité des autorités de transition à Bamako, ensuite faciliter le déploiement de la force internationale pour la libération du Nord occupé par les islamistes armés. Considéré comme neutre à l'égard du président intérimaire Dioncounda Traoré, du Premier ministre démis et du chef des putschistes du 22 mars, le capitaine Amadou Haya Sanogo, Diango Cissoko est attendu au tournant.
Le nouveau Premier ministre devra notamment convaincre le capitaine Sanogo, qui, s'il a démenti mardi être opposé à l'envoi d'une force étrangère « tant que ça peut sauver des populations maliennes », est réticent à un un tel déploiement, préférant l'option d'une intervention malienne avec un soutien logistique international.
« La priorité, c'est la récupération du Nord et l'organisation des élections (...) Je veux faire un gouvernement d'union nationale », a déclaré à la presse juste après sa nomination le nouveau Premier ministre.
Diango Cissoko, grand commis de l'État, plusieurs fois ministre sous les régimes du dictateur Moussa Traoré et du président déchu Amadou Toumani Touré (ATT), a été nommé mardi soir par décret à la tête de l'exécutif. Cette nomination a eu lieu moins de 24 heures après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, en poste depuis huit mois, sous la pression des officiers putchistes du capitaine Sanogo, déjà à l'origine du renversement de ATT en mars.
J.A