Aly Ngouille Ndiaye prône ''la négociation''
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Face aux députés hier, pour répondre à une question orale du député Demba Diop sur le secteur minier, le ministre de l’Énergie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, a prévenu contre les modifications unilatérales des contrats de concession.
Les populations doivent être les principaux bénéficiaires des ressources tirées de l’exploitation des mines et de l’or au Sénégal. C'est fort de cela que le député Demba Diop, dit ‘’Diopsy’’, a introduit une question orale sur les problèmes des phosphates de Matam et de l’or de Sabodala ainsi que le non paiement par les industries extractives des redevances fixées à 5%. Le député Demba Diop et d'autres élus ont demandé aussi à l’Etat de revoir son code minier qui bénéficie plus qu’aux entreprises exploitant les ressources. Certains ont soutenu que ce code ''est même en contradiction avec le code des impôts et domaines’’.
''Cela peut changer mais si c’est un contrat, pour le changer, il faudra négocier'', a répondu le ministre de l’Énergie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye suite à l’insistance du député. ''On ne peut pas le changer de manière unilatérale. La négociation est la meilleure chose mais pour le moment, on n'est pas arrivé à un point de non retour'', a avisé le ministre.
Pour les 5% fixés aux industries, ''les sociétés minières dans leur ensemble n’ont pas accepté de payer ces redevances du fait de la stabilisation fiscale évoquée dans le code minier'', a dit M. Ndiaye. Par contre, a-t-il révélé, la société Teranga Gold Corporation, qui exploite l’or de Sabodala, paie ses redevances. ''Pour Sabodala qui a démarré ses activités depuis 2009, cela se passe assez-bien. Depuis lors, des redevances ont été payées. 2,109 milliards en 2009, 2,631 milliards en 2010, 3 milliards en 2011 et nous venons de recevoir hier ou avant-hier un chèque de 5,462 milliards pour la redevance de 2012'', a informé le ministre.
Il a été par ailleurs question de l’exploitation des phosphates de Matam, confiée à la Société d’études pour la réalisation des phosphates de Matam (SERPEM) pour la petite mine, et à la SEMISA pour l’exploitation de la grande mine. ''L’exploitation de la petite mine est en moyenne de 25 000 tonnes par an et, depuis 2008, elle a commencé timidement et a atteint un cumul de 41 1628 tonnes pour près de 2,700 milliards'', a fait savoir le ministre. Il a ajouté que la grande mine a des réserves de l’ordre de 40 millions de tonnes et que l’Etat est actionnaire à hauteur de 10% dans la société d'exploitation. ''Il y a un plan d’investissement qui est prévu et qui est de l’ordre de 291 millions'', a fait noter Aly Ngouille Ndiaye.
EnQuete