Mimi Touré diligente la tenue du procès de Hissène Habré
Un nouveau jalon vient d’être posé en vue du procès de Hissène Habré. Car le ministre de la Justice a nommé hier, par arrêté, le magistrat Ciré Aly Bâ et l’administrateur civil Mamadou Dia, respectivement administrateur et contrôleur interne des Chambres africaines extraordinaires des juridictions sénégalaises.
Le procès de l’ex-président tchadien Hissène Habré pour génocides et autres crimes commis entre 1982 et 1990, prévu au Sénégal, se précise de plus en plus. Car le Garde des Sceaux a nommé, par arrêté ministériel, l’administrateur et le contrôleur interne des Chambres africaines extraordinaires des juridictions sénégalaises. Avec 10 ans d’expérience dans la magistrature, c’est le nommé Ciré Aly Bâ qui a été choisi comme administrateur.
Le juge Bâ a été directeur de cabinet du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et procureur de Thiès. Il n'est pas novice en la matière, car il a été membre du Tribunal international pour le Rwanda ( TPIR), avant de revenir à la Cour suprême. Le poste de contrôleur interne est revenu à l’administrateur civil Mamadou Dia. Ancien préfet et désormais ex-Dage au ministère de la Justice, le contrôleur interne aura pour mission de gérer l’aspect financier, nous dit-on.
Avec ces deux nominations, autant dire qu’un nouveau pas vient d’être franchi vers la tenue du procès de l’ex-dictateur tchadien en exil au Sénégal, depuis sa déchéance en 1990. C’est dans le cadre de ce procès que le gouvernement du Sénégal et l’Union africaine (UA) sont arrivés à un accord relatif à la création de Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises.
Dans l’article premier de cet accord signé le 22 août par le ministre de la Justice, le Sénégal et la Commission de l’Ua ont convenu de créer, au sein des juridictions, les Chambres africaines extraordinaires chargées de poursuivre le ou les principaux crimes et violations graves du droit international, de la coutume internationale et des conventions internationales ratifiées par le Tchad et le Sénégal, commis sur le territoire tchadien du 7 juin 1982 au 1er décembre 1990.
FATOU SY