Macky Sall invite le Conseil de sécurité à réagir
Le président sénégalais Macky Sall a dénoncé, mardi devant la tribune des Nations unies à New-York, la situation dans le Nord du Mali où des groupes armés sévissent depuis plusieurs mois sans résistance.
‘’Les bandes terroristes organisées, puissamment armées et nourries de trafics illicites de tous genres, continuent d’occuper en toute illégalité les deux tiers du pays, de semer la désolation parmi les populations et de détruire des symboles du patrimoine culturel mondial’’, a-t-il déclaré. M. Sall, qui a été élu le 25 mars dernier à la tête du Sénégal, intervenant dans le débat général qui a suivi l’ouverture de la 67ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, en présence des délégués de 193 Etats membres.
Selon lui, le Nord du Mali est devenu ‘’une zone de non droit, un sanctuaire pour le recrutement et l’entraînement de la nébuleuse terroriste internationale qui, prenant abusivement l’Islam comme prétexte pour masquer ses activités criminelles, se donne pour ambition de s’attaquer à des intérêts étrangers et d’atteindre d’autres pays de la sous région et du monde’’. Macky Sall est d’avis que ‘’le Conseil de Sécurité, garant de la sécurité collective des Etats membres en vertu de la Charte des Nations unies, a l’obligation d’agir pour mettre fin à cette situation’’. Autrement dit, a-t-il prévenu, ‘’il aura failli à ses responsabilités’’.
Dans cette optique, et à la suite de la requête du Gouvernement malien et à l’Accord convenu avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Macky Sall a invité ‘’le Conseil (de sécurité) à autoriser les actions nécessaires pour aider à combattre les groupes terroristes et restaurer l’intégrité territoriale du pays’’. Dans ce même ordre d’idées, Macky Sall a réitéré le rejet de la part du Sénégal, de toute partition du Mali et la condamnation du coup d’Etat du 22 mars 2012 qui avait porté les militaires au pouvoir.
APS