Priorité au marché local et aux conserveries sénégalaises
‘’La fin du protocole est une bonne nouvelle pour le merlu’’, selon la ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires. En conférence de presse hier, elle a confié que la priorité du gouvernement porte sur la sécurité alimentaire. Pour y arriver, l’État compte s'appuyer sur le privé national.
‘’Dans le cadre des nouvelles licences qu'on va signer, la priorité sera accordée à ceux qui vont approvisionner le marché, mais aussi à nos conserveries. Il n'est pas question d'exporter des espèces à l'état brut sans aucune valeur ajoutée", a prévenu Dr Fatou Diouf. ‘’L'État gagnerait plus, si l'armateur avait mis en place une conserverie. Nous allons encourager ceux-là qui se soucient du marché national et de son approvisionnement, et vont accompagner l'État dans l'industrialisation. Dans ce cadre, tous les membres du secteur privé qui partagent notre vision seront effectivement encouragés et accompagnés par l'État", a ajouté la ministre.
Revenant sur le protocole à l'accord de partenariat dans le domaine de la Pêche durable (APPD) entre la République du Sénégal et l'Union européenne (UE), elle précise que l’Union européenne n'a manifesté aucun grief contre l'accord de pêche. ‘’Le carton jaune de l'Union européenne sur la pêche illicite et non déclarée n'a rien à avoir avec l'accord de pêche. L'Union européenne a décerné un carton jaune à l'État du Sénégal parce qu'elle a noté des défaillances dans le système de notation. Elle a accusé le Sénégal d'être négligent à l'égard de certains navires qui pratiquent la pêche illicite", a-t-elle souligné. Ces récriminations, dit-elle, datent de quatre ans avant l’arrivée du pouvoir en place.
BABACAR SY SEYE