Le Pr. Serigne Diop suggère un consensus sur le système électoral
S’il y a une institution à stabiliser dans une société démocratique contemporaine, c’est l’institution électorale. C’est la conviction du médiateur de la République qui s’exprimait, samedi, lors d’une table ronde sur les ‘’élections et la stabilité institutionnelle en Afrique’’, organisée par la fondation allemande Naumann. Pour le Pr. Serigne Diop, l’institution la plus importante finalement, c’est celle liée au système électoral. ‘’Il me semble qu’il faut un consensus très fort sur le système électoral. Avec maintenant tout ce que suppose une élection légitime, régulière, légale, etc.'', a-t-il insisté.
Néanmoins, l'ancien Garde des Sceaux s’est, pour la énième fois, gardé de donner son avis sur la validité ou non de la candidature du président Abdoulaye Wade à un troisième mandat d'affilée, le rôle de médiateur de la République ne lui permettant pas de s'exprimer sur la question.
Pour sa part, le directeur de la fondation Friedrich Naumann pour l’Afrique de l’Ouest, Werner Nowak, a estimé que les élections comme institution démocratique, ‘’constituent peut-être l’institution centrale de toutes les démocraties, surtout les démocraties libérales’’.
Face à un panel d'universitaires et de membres de la société civile, Nowak a expliqué que la fondation qu'il dirige dans l'espace ouest-africain est présente pour apporter son soutien à la mise en œuvre de processus électoraux paisibles, sans heurts, peu contestables. C'est le sens de l'implication de Naumann au Sénégal où aura lieu, le 26 février 2012, une élection présidentielle déjà assez problématique. Cette table-ronde sur le thème ''Elections et stabilité institutionnelle'' entre dans ce cadre pour contribuer à une meilleure pacification du processus électoral. Elle s’inscrit dans le cadre du Forum libéral.
AMADOU NDIAYE